Conflit entre la BBC et Perplexity sur les contenus utilisés pour entraîner l’IA

Perplexity AI

La BBC a récemment exprimé ses préoccupations à l’encontre de la startup américaine Perplexity, qu’elle accuse d’avoir utilisé ses contenus sans autorisation pour entraîner un modèle d’intelligence artificielle. Un litige qui rappelle l’affaire Perplexity et le New York Times, et qui remet sur la table la problématique qui existe entre les éditeurs de presse et les entreprises technologiques développant des outils génératifs basés sur le web.

La BBC dénonce l’utilisation non autorisée de ses contenus

Le groupe audiovisuel britannique reproche à Perplexity d’avoir utilisé, sans accord préalable, des extraits de ses publications pour alimenter son modèle d’intelligence artificielle. Selon un courrier adressé à la direction de la startup, la BBC exige l’arrêt immédiat de cette pratique, la suppression des données déjà collectées ainsi qu’une proposition de compensation financière pour l’usage de sa propriété intellectuelle.

D’après des éléments relayés par le *Financial Times*, certaines parties du contenu de la BBC auraient été reprises mot pour mot dans les réponses générées par Perplexity, tandis que des liens vers le site de la BBC apparaîtraient également dans les résultats de recherche fournis par la plateforme.

Les critiques contre Perplexity se multiplient dans les médias

Perplexity, fondée pour fournir un service de réponse à des requêtes en ligne similaire à ChatGPT ou Gemini de Google, a déjà été la cible de plaintes de la part d’autres médias. Des publications comme Forbes ou Wired ont pointé du doigt l’utilisation de leur contenu sans permission.

Pour tenter de répondre à ces accusations, Perplexity a mis en place un programme de partage de revenus à destination des éditeurs, mais cette initiative ne semble pas apaiser les tensions.

Perplexity conteste les allégations de la BBC

Face à ces accusations, Perplexity a qualifié la démarche de la BBC de « manipulatrice et opportuniste », contestant l’interprétation juridique des faits et affirmant que la chaîne britannique ferait preuve d’une mauvaise compréhension des fonctionnements technologiques et juridiques liés à l’IA.

L’entreprise affirme que sa technologie repose sur une recherche d’informations en ligne, sans extraction illégale de données. Elle se positionne comme un moteur de réponse plutôt qu’un simple agrégateur de contenus. Ses soutiens financiers incluent notamment Amazon, Nvidia et SoftBank.

Dernièrement, Perplexity a annoncé un partenariat avec Le Monde, un signe que l’entreprise souhaite nouer des alliances avec les principaux médias partout dans le monde.

Un contexte tendu entre éditeurs et technologies d’IA générative

Depuis l’essor de modèles comme ChatGPT, de nombreuses voix dans l’industrie des médias expriment leurs inquiétudes face à la manière dont ces outils utilisent les contenus journalistiques. Les modèles génératifs parcourent Internet pour reformuler ou résumer des informations, ce qui interroge les règles actuelles du droit d’auteur.

Les discussions autour de la régulation de ces pratiques sont de plus en plus fréquentes, alors que plusieurs entreprises, comme Perplexity, poursuivent leur expansion. La startup serait actuellement en négociation pour une levée de fonds de 500 millions de dollars, visant une valorisation estimée à 14 milliards de dollars, selon des informations du Wall Street Journal.

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