Mise à jour du 04/03/2025 : Telegram va faire appel de la décision de l’eSafety d’Australie
Suite à la publication de cet article, Remi Vaughn, responsable des relations presse chez Telegram, a contacté notre rédaction le 03 mars 2025 pour nous demander d’ajouter cette note :
Telegram a pleinement répondu à toutes les questions de la commissaire eSafety d’Australie, sans problèmes notables. La pénalité injuste et disproportionnée ne concerne que le délai de réponse, et nous prévoyons de faire appel.
Article d’origine publié le 24 février 2025 : amende de la part de l’eSafety australienne
La plateforme de messagerie Telegram, qui a récemment annoncé une mise à jour de son appli, a été condamnée à une amende d’environ 1 million de dollars australiens pour avoir tardé à répondre aux questions de l’autorité australienne de la sécurité en ligne concernant la lutte contre les contenus illégaux. Cette décision illustre la pression croissante exercée sur les entreprises technologiques pour garantir la sécurité des utilisateurs.
Une amende pour non-respect des délais de réponse
Le régulateur australien de la sécurité en ligne, l’eSafety Commission, avait sollicité en mars 2024 des informations de plusieurs réseaux sociaux, dont Telegram, sur les mesures mises en place pour limiter la diffusion de contenus liés à l’exploitation des mineurs et à l’extrémisme violent. La plateforme devait fournir ces informations avant mai 2024 mais n’a soumis sa réponse qu’en octobre.
Ce retard a empêché l’autorité de mettre en œuvre ses actions de régulation dans les délais prévus. Selon l’eSafety Commission, le respect des obligations de transparence est une exigence légale en Australie.
Une contestation de la sanction par Telegram
La messagerie a affirmé avoir pleinement répondu aux questions posées par l’eSafety Commission et considère que la sanction est injuste et disproportionnée. Selon la plateforme, l’amende ne concerne que le délai de réponse et non le contenu des informations fournies.
Telegram a annoncé son intention de contester cette décision devant les autorités compétentes.
Une surveillance poussée des plateformes numériques
Les autorités australiennes multiplient les actions pour encadrer les activités des grandes entreprises technologiques et assurer la protection des utilisateurs contre les risques en ligne. En décembre, l’agence de renseignement australienne a révélé qu’un cas prioritaire sur cinq en matière de contre-terrorisme impliquait des jeunes.
À l’échelle internationale, Telegram est également sous surveillance. En août, son fondateur a été mis en examen en France pour des accusations liées à l’utilisation de l’application à des fins illégales.
Vers un renforcement des exigences de transparence
Le régulateur australien a souligné que les entreprises du secteur numérique doivent démontrer une plus grande transparence dans leurs actions. L’absence de contrôle sur les contenus illicites constitue une menace pour les utilisateurs, et des mesures doivent être mises en place pour éviter leur prolifération.
Si Telegram ne règle pas l’amende imposée, l’eSafety Commission pourrait engager une procédure judiciaire pour obtenir une sanction civile.