En ce vendredi 19 juillet 2024, le monde de la cybersécurité a été secoué par une panne massive provoquée par une mise à jour défectueuse de CrowdStrike, un des leaders du secteur. Cet incident a eu des répercussions considérables sur de nombreuses entreprises à travers le globe, des aéroports aux États-Unis et en Europe, en passant par les banques et les gares, mettant en lumière les vulnérabilités critiques des infrastructures informatiques modernes.
L’origine de la panne : une mise à jour de CrowdStrike sous Falcon Sensor
Vendredi matin, CrowdStrike a déployé une mise à jour pour son produit Falcon Sensor, conçu pour stopper les cyberattaques grâce à une technologie reposant sur le cloud. Malheureusement, cette mise à jour s’est avérée défectueuse, provoquant une panne généralisée. Les systèmes Windows, en particulier, ont été gravement touchés, avec de nombreux ordinateurs affichant le tristement célèbre « écran bleu de la mort ».
Dans un communiqué, CrowdStrike a indiqué avoir reçu des rapports de plantages liés à Falcon Sensor sur des hôtes Windows. La société a rapidement commencé à annuler la mise à jour à l’échelle mondiale pour limiter les dégâts.
Quelles sont les répercussions mondiales à l’heure actuelle ?
Les effets de cette panne ne se sont pas fait attendre. De nombreux sites web ont cessé de fonctionner, des avions sont restés cloués au sol, et des émissions de télévision ont été interrompues. Cette panne a mis en évidence la dépendance critique des entreprises à l’égard des technologies de cybersécurité et les risques associés à une défaillance dans cette chaîne.
Parallèlement, Microsoft a également rapporté des problèmes affectant ses services de cloud Azure et sa suite d’applications Microsoft 365, ajoutant à la confusion et aux perturbations globales.
Les premiers impacts sur le marché boursier
La crise n’a pas seulement affecté les systèmes informatiques. Les actions de CrowdStrike ont chuté de 20 % lors de la première cotation sur le marché américain. Cette baisse significative est le reflet de la perte de confiance des investisseurs dans la capacité de la société à gérer ses produits sans incidents majeurs, bien que les actions de CrowdStrike aient augmenté de près de 118 % au cours des 12 derniers mois.
En revanche, d’autres fournisseurs de cybersécurité ont profité de la situation. Les actions de Palo Alto Networks ont augmenté de 5 %, tandis que Fortinet a enregistré une hausse de 2 %. De même, Zscaler et Cloudflare ont chacun vu leurs actions grimper d’environ 1 % dans les échanges avant bourse.