Attaque informatique par force brute : définition et exemple

protection des données

Il y a quelques temps, nous vous parlions des recommandations de la NSA pour protéger son smartphone des pirates. Il faut savoir que les menaces sont multiples, et dans le domaine de la cybersécurité, les attaques par force brute représentent une menace courante et redoutée. Cette méthode utilisée par les pirates pour obtenir un accès non autorisé à des systèmes repose sur des techniques qui, bien que simples en théorie, peuvent être dévastatrices si elles ne sont pas contrecarrées. Pas de panique : on vous explique en détail le fonctionnement d’une attaque par force brute et propose des exemples concrets ainsi que des solutions pour s’en protéger efficacement.

Définition d’une attaque par force brute (« bruteforce attack »)

Une attaque informatique par force brute est une méthode employée par des cybercriminels pour déchiffrer des mots de passe ou des clés de chiffrement en essayant toutes les combinaisons possibles. L’objectif de cette technique est de tester un nombre immense de possibilités jusqu’à trouver la bonne. Contrairement à d’autres types d’attaques, la force brute ne repose pas sur une vulnérabilité dans le système, mais sur la capacité à deviner un mot de passe en multipliant les essais.

Les pirates utilisent des outils automatisés pour générer et tester des combinaisons de lettres, de chiffres et de symboles à une vitesse élevée. Plus un mot de passe est complexe et long, plus le temps nécessaire pour le déchiffrer sera important. Toutefois, un mot de passe simple peut être découvert en quelques secondes grâce à cette méthode. Par exemple, un mot de passe de seulement 8 caractères peut être découvert en une heure chrono, impressionnant non ?

Le processus d’une attaque par force brute

Le processus d’une attaque par force brute commence par l’utilisation d’un logiciel spécialisé qui tente de se connecter à un compte en essayant des mots de passe différents. Le logiciel peut soit tester toutes les combinaisons possibles (attaque exhaustive), soit utiliser des listes de mots de passe couramment utilisés pour augmenter les chances de succès rapidement.

Les attaquants peuvent également s’appuyer sur des bases de données contenant des informations divulguées lors de précédentes fuites de données. Ces bases de données, appelées « dictionnaires », permettent d’accélérer le processus en testant directement des mots de passe déjà utilisés par d’autres utilisateurs, espérant ainsi que la victime utilise des identifiants similaires.

Les moyens utilisés par les pirates

Les pirates informatiques disposent de plusieurs moyens pour mener une attaque par force brute. Le plus courant est l’utilisation de scripts automatisés capables de tester des milliers, voire des millions, de combinaisons de mots de passe en un temps très court. Ces scripts sont souvent disponibles gratuitement en ligne, ce qui facilite leur utilisation par des individus malintentionnés.

En plus des scripts, les attaquants peuvent avoir recours à des techniques plus avancées comme l’utilisation de botnets, des réseaux de machines infectées, pour distribuer les tentatives d’attaques sur plusieurs serveurs, rendant ainsi plus difficile la détection et la mise en place de mesures de protection.

Piratage informatique et hacker

Exemple d’une attaque par force brute

Un exemple classique d’attaque par force brute peut être illustré par une tentative de piratage de compte d’utilisateur sur un site web. Dans ce scénario, un pirate se sert d’un outil automatisé pour tester des milliers de combinaisons de mots de passe sur le formulaire de connexion d’un site.

Si les paramètres de sécurité du site ne sont pas assez stricts, comme l’absence de limitation du nombre d’essais ou l’absence de captcha, le pirate peut rapidement réussir à obtenir l’accès au compte. Cet exemple montre bien que même une sécurité basique peut être contournée si aucune mesure de prévention contre les attaques par force brute n’est mise en place.

Comment se prémunir d’une attaque par force brute ?

La meilleure façon de se protéger contre une attaque par force brute est d’adopter des mesures préventives. La première de ces mesures est l’utilisation de mots de passe forts. Un mot de passe long, contenant une combinaison de lettres majuscules, minuscules, chiffres et symboles, est beaucoup plus difficile à deviner qu’un mot de passe court et simple.

Ensuite, il est essentiel de mettre en place un système de limitation du nombre de tentatives de connexion. Cette mesure permet de bloquer un compte après plusieurs échecs de connexion, ralentissant considérablement les attaques automatisées. L’utilisation de captchas peut également aider à identifier les utilisateurs légitimes et bloquer les scripts automatisés.

Enfin, l’implémentation de l’authentification à deux facteurs (2FA) offre une couche de sécurité supplémentaire. Même si un pirate parvient à deviner le mot de passe, il lui sera très difficile de passer cette étape de vérification supplémentaire, qui nécessite un code envoyé sur un appareil ou une adresse e-mail de confiance.

En adoptant ces mesures simples, il devient possible de réduire considérablement les risques d’une attaque par force brute.

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