Avec le cas de Florent Pagny, et plus récemment l’histoire avec Brad Pitt, on a vu que les deepfakes étaient de plus en plus courant pour arnaquer les utilisateurs. Dans ce contexte, Meta étend son expérimentation en matière de reconnaissance faciale au Royaume-Uni. Après un premier déploiement international en 2024, l’entreprise lance deux outils visant à lutter contre les escroqueries impliquant des visages de célébrités et à renforcer la sécurité des comptes sur ses plateformes. Cette initiative intervient alors que la société mise de plus en plus sur l’intelligence artificielle pour améliorer ses services.
Un test de reconnaissance faciale pour limiter les arnaques
Meta a lancé en 2024 deux outils de reconnaissance faciale destinés à protéger les utilisateurs contre les escroqueries publicitaires. L’un d’eux permet d’identifier les annonces utilisant l’image de personnalités sans leur consentement. Cette fonctionnalité a été étendue à davantage d’utilisateurs dans les pays où elle était déjà disponible.
Le second outil repose sur un selfie vidéo permettant de vérifier l’identité des personnes cherchant à récupérer l’accès à leur compte Facebook ou Instagram compromis. Ces deux dispositifs sont proposés sur une base volontaire.
Un feu vert obtenu après des échanges avec les régulateurs
Meta a obtenu l’autorisation d’introduire ces outils au Royaume-Uni après des discussions avec les autorités de régulation. Le pays, qui a récemment accéléré son adoption des technologies basées sur l’intelligence artificielle, constitue une étape stratégique pour le déploiement de cette expérimentation.
Pour le moment, aucune annonce n’a été faite concernant une extension de ce test au reste de l’Europe, une région où la réglementation en matière de données biométriques reste stricte.
Des garanties sur l’utilisation des données biométriques
Meta assure que les données faciales collectées ne sont utilisées que pour ces tests et ne sont pas exploitées à d’autres fins. Selon l’entreprise, les informations issues des annonces frauduleuses sont immédiatement supprimées après comparaison.
Cette initiative intervient alors que Meta fait face à une méfiance persistante concernant l’usage des technologies biométriques. En 2024, l’entreprise a accepté de verser 1,4 milliard de dollars pour régler un contentieux lié à une collecte jugée inappropriée de données faciales.
Une stratégie axée sur l’intelligence artificielle
Le test de reconnaissance faciale s’inscrit dans une stratégie plus large de Meta, qui investit massivement dans l’intelligence artificielle. En plus d’intégrer cette technologie dans ses produits, l’entreprise développe une application dédiée et intensifie son action en matière de réglementation.
Dans le passé, Meta a été critiquée pour sa gestion des escroqueries publicitaires impliquant l’image de célébrités. Avec ces nouveaux outils, l’entreprise cherche à améliorer la sécurité sur ses plateformes et à restaurer la confiance des utilisateurs.