Meta relance la reconnaissance faciale pour lutter contre les arnaques Facebook Ads « celeb-bait »

Facebook Ads

Trois ans après avoir mis fin à l’utilisation de la reconnaissance faciale sur Facebook en raison de préoccupations liées à la vie privée, Meta teste à nouveau cette technologie. L’objectif est de protéger les célébrités contre les arnaques en ligne qui utilisent leur image à des fins frauduleuses ou tout simplement lutter contre le malvertising. Une initiative qui reflète les efforts de l’entreprise pour équilibrer sécurité et protection des données personnelles.

Meta relance la reconnaissance faciale pour lutter contre les arnaques

Meta, la société mère de Facebook, a annoncé le redémarrage de la technologie de reconnaissance faciale dans le cadre d’un projet visant à lutter contre les arnaques en ligne impliquant des célébrités, appelées « celeb-bait ». Cette initiative intervient après l’abandon du logiciel en 2021, motivé par des critiques sur la gestion des données personnelles.

Le nouveau programme inclut environ 50 000 personnalités publiques dont les photos de profil sur Facebook seront comparées automatiquement avec des images utilisées dans des publicités suspectes. Si une correspondance est détectée et que Meta estime qu’il s’agit d’une arnaque, l’annonce publicitaire sera bloquée. Cette mesure est destinée à freiner l’usage abusif des images de célébrités dans des publicités frauduleuses, souvent générées par intelligence artificielle.

Un déploiement mondial limité de la reconnaissance faciale par Meta

Meta prévoit de déployer ce test à l’échelle mondiale d’ici décembre 2024, à l’exception de certaines régions comme le Royaume-Uni, l’Union européenne, la Corée du Sud et des États américains tels que le Texas et l’Illinois, où la régulation de la reconnaissance faciale reste stricte. Les célébrités participant à l’essai seront informées de leur inclusion et auront la possibilité de refuser ce service.

Cette initiative reflète l’effort de Meta pour protéger les personnalités publiques tout en naviguant dans un cadre réglementaire mondial complexe. L’entreprise doit jongler entre l’utilisation d’une technologie perçue comme intrusive et les exigences des régulateurs qui s’inquiètent des risques liés à la vie privée.

Un équilibre entre protection et respect des données personnelles

Depuis des années, Meta fait face à des critiques concernant sa gestion des données utilisateurs. En 2021, la société a supprimé les données de reconnaissance faciale de plus d’un milliard d’utilisateurs, citant des « préoccupations sociétales en augmentation ». Néanmoins, l’entreprise reste sous le coup de plusieurs poursuites, dont une en août 2023, où elle a été condamnée à verser 1,4 milliard de dollars au Texas pour avoir collecté illégalement des données biométriques.

Avec ce nouveau projet, Meta souhaite non seulement répondre à ces préoccupations mais aussi se défendre contre les plaintes accusant l’entreprise de ne pas agir suffisamment contre les arnaques « celeb-bait ». Ces arnaques exploitent l’image des célébrités pour tromper les utilisateurs et les inciter à investir dans des projets fictifs. Ici, l’outil testé supprime les données faciales générées immédiatement après la vérification des publicités suspectes, qu’une fraude soit détectée ou non. Cela nous rappelle la récente affaire de deepfake à propos de Florent Pagny.

Une étendue possible de la reconnaissance faciale à d’autres usages

Outre la lutte contre les arnaques impliquant des célébrités, Meta envisage d’étendre l’utilisation de la reconnaissance faciale à d’autres services pour ses utilisateurs. Par exemple, la technologie pourrait permettre aux utilisateurs de Facebook et d’Instagram de récupérer plus facilement l’accès à leurs comptes en cas de piratage ou d’oubli de mot de passe. Cela représenterait un nouvel usage de la biométrie, destiné à renforcer la sécurité des comptes sans pour autant conserver les données faciales générées.

Avant de lancer ce programme, Meta a soumis l’outil à un processus de vérification interne rigoureux pour évaluer les risques liés à la vie privée. L’entreprise a également discuté avec des régulateurs, des responsables politiques et des experts en protection des données pour s’assurer que cette initiative respecte les normes de confidentialité en vigueur.

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