Après le lancement du modèle GPT-4o, OpenAI se prépare à dévoiler son nouveau modèle d’intelligence artificielle, Strawberry, annoncé comme une avancée majeure dans le domaine. Toutefois, cette innovation suscite déjà des interrogations quant à ses performances, notamment en termes de rapidité. Que cache véritablement ce modèle d’IA, et quelles seront les conséquences de cette lenteur supposée sur son adoption par les entreprises et le grand public ? Découvrons les spécificités de Strawberry et les enjeux qu’il soulève.
Un modèle conçu pour plus de précision
OpenAI prévoit de lancer Strawberry, un modèle d’IA capable de s’auto-vérifier et d’offrir des réponses plus précises dans des domaines tels que la programmation et les mathématiques. Contrairement aux modèles d’IA précédents, Strawberry serait capable d’éviter certains des pièges qui rendent ces systèmes peu fiables sur certaines tâches. Cette précision poussée pourrait permettre aux entreprises de bénéficier d’une IA plus performante dans des contextes exigeant une grande fiabilité des réponses.
Strawberry semble donc avoir été pensé pour répondre aux préoccupations des entreprises. Selon une enquête récente de Peninsula, 41 % des sociétés utilisant l’IA générative considèrent que les inexactitudes représentent un obstacle majeur. La capacité de Strawberry à offrir des réponses plus fiables pourrait ainsi séduire ces entreprises. De plus, Gartner prévoit que d’ici la fin de l’année, un tiers des projets d’IA générative pourraient être abandonnés, notamment en raison de la complexité d’adoption de ces technologies.
La lenteur, un frein à son adoption ?
Malgré ces promesses de précision, un point noir persiste : la lenteur de Strawberry. Des sources indiquent que ce modèle prendrait entre 10 et 20 secondes pour répondre à une seule question, ce qui est bien plus long que la plupart des systèmes d’IA actuels. Ce délai pourrait être un frein important pour les utilisateurs habitués à des réponses quasi instantanées avec des modèles comme GPT-4.
Dans un environnement où la vitesse des réponses est devenue un facteur clé, notamment dans les interactions chatbot, cette lenteur pourrait donner l’impression que Strawberry marque un recul. Si les utilisateurs tolèrent généralement des temps de traitement plus longs lorsque la précision est garantie, il reste à voir si cette lenteur sera acceptée dans les interactions quotidiennes, surtout si le modèle montre des faiblesses sur d’autres aspects, comme la gestion des erreurs.
Une pression grandissante sur OpenAI
OpenAI investit massivement dans la recherche et le développement de ses modèles d’IA, avec des milliards de dollars dépensés pour la formation et le recrutement de talents. Cette pression financière se fait ressentir, notamment auprès des investisseurs qui souhaitent des résultats rapides et concrets. Le lancement de Strawberry, même avec ses défauts potentiels, pourrait être une réponse à ces attentes.
Cependant, des interrogations demeurent quant à la pertinence de sortir un modèle qui n’est peut-être pas totalement abouti. Lancer une technologie encore en maturation, avec une tarification élevée, pourrait risquer de ternir l’image d’OpenAI dans un secteur de plus en plus compétitif. Les enjeux sont donc majeurs, et le succès de Strawberry dépendra de la capacité d’OpenAI à concilier précision et performance.