
Suite aux reproches de l’Europe sur les contenus illégaux sur les plateformes e-commerce, la Commission européenne a officialisé l’acceptation d’un ensemble d’engagements pris par AliExpress. Cette décision fait suite à une enquête ouverte en mars 2025 dernier, qui visait à vérifier les mesures de modération du géant chinois en matière de contenus illicites.
AliExpress et la diffusion de produits illégaux
La Commission européenne a exprimé ses préoccupations concernant la présence de produits illégaux sur la plateforme AliExpress, filiale du groupe Alibaba. Ces produits incluent notamment des médicaments non autorisés, des compléments alimentaires non conformes et des contenus pour adultes interdits par la législation européenne.
L’enquête ouverte en mars visait à déterminer si AliExpress avait failli à ses obligations en matière de contrôle de ces contenus. Selon les premières constatations, l’entreprise n’aurait pas évalué correctement les risques liés à la diffusion de ces produits et aurait manqué à appliquer des sanctions à certains vendeurs.
À noter que de nombreux acteurs de l’e-commerce se sont réunis sous la bannière du « Memorandum of Understanding » (MoU), dont Alibaba et Temu, pour lutter contre la contrefaçon en Europe.
Des engagements contraignants validés par la Commission
À l’issue de l’analyse des pratiques de la plateforme, la Commission européenne a accepté une série d’engagements jugés contraignants proposés par AliExpress. Ces mesures portent sur l’amélioration des systèmes de détection des contenus illégaux et la mise en place de processus renforcés pour identifier les vendeurs.
Les engagements incluent également une plus grande transparence des systèmes publicitaires et des algorithmes de recommandation utilisés sur la plateforme. Ces modifications visent à mieux encadrer les contenus mis en avant aux utilisateurs européens.
AliExpress reste exposée à une éventuelle amende
Bien que les engagements aient été formellement validés, la Commission a précisé que la procédure reste ouverte. AliExpress pourrait encore être sanctionnée, notamment pour ne pas avoir initialement reconnu la gravité des risques ou appliqué efficacement ses propres règles contre les vendeurs fautifs.
La société a réagi en indiquant qu’elle avait collaboré avec la Commission depuis le début du processus et qu’elle entend poursuivre ce dialogue pour clarifier les derniers points soulevés.
Un signal pour les plateformes de l’e-commerce
Ce dossier met en lumière le rôle croissant des autorités européennes dans la régulation des grandes plateformes numériques. En acceptant les engagements d’AliExpress, la Commission envoie un message à l’ensemble du secteur : la lutte contre les contenus illégaux constitue désormais un critère de conformité incontournable.
Les prochaines étapes dépendront de l’efficacité des engagements dans la pratique, ainsi que de la volonté d’AliExpress à les appliquer de manière durable sur le long terme.