
Les groupes criminels exploitent de plus en plus l’intelligence artificielle pour mener des escroqueries sophistiquées et automatiser leurs opérations. Europol met en garde contre l’ampleur grandissante de ces menaces, qui rendent la détection des activités illicites plus complexe. Ces avancées technologiques transforment les modes d’action de la criminalité organisée.
Les groupes criminels utilisent l’IA pour automatiser leurs fraudes
On se souvient tous de l’affaire de deepfake concernant Florent Pagny, mais également Brad Pitt. Il s’agissait d’arnaques menées par des personnes malveillantes isolées. Mais là, on parle d’un tout autre niveau : en effet, les réseaux criminels ont recours à l’IA générative pour concevoir des arnaques en plusieurs langues et imiter des individus avec un réalisme troublant. Ces techniques permettent d’usurper des identités et d’extorquer des victimes à une échelle mondiale.
L’utilisation de ces outils réduit les coûts et facilite l’expansion rapide des activités illégales, tout en rendant plus difficile leur traçabilité par les autorités.
Une transformation numérique du crime organisé
Les criminels intègrent des plateformes numériques pour gérer le recrutement, la communication et les systèmes de paiement. L’évolution technologique leur permet de développer des infrastructures complexes et d’agir dans plusieurs secteurs illicites simultanément.
Les capacités d’automatisation et d’adaptabilité de l’IA sont exploitées pour rendre ces opérations plus discrètes et efficaces.
Vers une criminalité contrôlée par l’IA ?
Europol met en avant le risque de voir apparaître des réseaux criminels entièrement contrôlés par des systèmes autonomes. Ces technologies pourraient organiser et exécuter des infractions sans intervention humaine, ouvrant la voie à une nouvelle ère de la criminalité organisée.
Les autres menaces en croissance en Europe
Parmi les préoccupations principales figurent les cyberattaques, le trafic de migrants, la contrebande d’armes et de drogues, ainsi que les infractions environnementales. Ces activités continuent de s’intensifier, posant des défis majeurs aux autorités.
Europol souligne également le manque de cadre législatif spécifique pour encadrer l’utilisation criminelle de l’IA, ce qui complique davantage la lutte contre ces nouvelles formes de délinquance.