La Malaisie impose des licences aux réseaux sociaux comme WeChat et TikTok

Les différentes applications de messagerie : WhatsApp, Telegram, Wechat, Signal et Line

Depuis le 1er janvier 2025, la Malaisie a mis en œuvre une nouvelle loi obligeant les grandes plateformes de réseaux sociaux à obtenir une licence pour opérer dans le pays. Cette mesure, adoptée pour lutter contre la cybercriminalité en augmentation, interroge sur l’avenir de la régulation des plate-formes numériques dans la région.

L’objectif principal de la nouvelle loi malaisienne sur les réseaux sociaux

Très active sur tous les sujets autour du numérique, après avoir récemment créé un bureau dédié à l’IA, la Malaisie s’attaque également aux réseaux sociaux. En effet, une nouvelle loi entrée en vigueur impose une obligation de licence aux plateformes de réseaux sociaux et de messagerie comptant plus de 8 millions d’utilisateurs en Malaisie. Cette réglementation vise à freiner les contenus nuisibles qui se sont multipliés au cours de l’année 2024, incluant le jeu en ligne, les arnaques, la pornographie infantile, le harcèlement et les contenus sensibles liés à la race, la religion et la royauté.

Selon la Commission malaisienne des communications et du multimédia (MCMC), toute plateforme ne respectant pas cette obligation s’expose à des enquêtes et à des sanctions réglementaires. L’objectif est de renforcer la responsabilité des entreprises sur la gestion des contenus circulant sur leurs plateformes.

Des licences déjà accordées à WeChat et TikTok

Tencent, l’opérateur de WeChat, et ByteDance, propriétaire de TikTok, ont obtenu leur licence, confirmant leur conformité avec les nouvelles exigences. TikTok, dont Trump est venu à la rescousse dans le cadre de son procès début 2025, très populaire en Malaisie avec environ 28,68 millions d’utilisateurs de 18 ans et plus, est une des plateformes les plus utilisées pour les vidéos courtes. WeChat, de son côté, compte près de 12 millions d’utilisateurs dans le pays.

Ces entreprises se positionnent ainsi comme des modèles pour les autres plateformes en s’adaptant rapidement aux nouvelles règles. Leur démarche souligne l’importance de collaborer avec les autorités locales pour garantir une présence durable sur le marché malaisien.

Quel est le statut des autres plateformes ?

La plateforme de messagerie Telegram, qui a récemment dépassé le milliard d’utilisateurs, est en phase finale d’obtention de sa licence, selon le MCMC. Meta, propriétaire de Facebook, Instagram et WhatsApp, a également démarré le processus, montrant l’engagement de l’entreprise à se conformer aux réglementations locales.

En revanche, X (anciennement Twitter) n’a pas encore déposé de demande, affirmant que sa base d’utilisateurs en Malaisie est inférieure au seuil requis de 8 millions. La MCMC a toutefois annoncé qu’elle examine la validité de cette déclaration.

Google, responsable de YouTube, a évoqué des préoccupations concernant la classification de ses fonctions de partage de vidéos dans le cadre de cette loi. Bien que YouTube ne se soit pas encore conformé, avec une audience estimée à 24,1 millions d’utilisateurs en Malaisie, il devra respecter les exigences réglementaires sous peine de sanctions.

Quid de l’impact sur la régulation des contenus ?

La Malaisie a signalé une hausse marquée des contenus nuisibles sur les réseaux sociaux en 2024, ce qui a motivé l’introduction de cette loi. Les entreprises de médias sociaux, comme Meta et TikTok, ont été appelées à renforcer leur surveillance pour limiter la propagation de contenus illicites.

Cette mesure pourrait également inspirer d’autres pays de la région à mettre en place des règles similaires, visant à responsabiliser davantage les plateformes numériques face à l’augmentation des risques en ligne.

Un avenir sous surveillance

Alors que la régulation des plateformes numériques devient une priorité mondiale, les décisions de la Malaisie pourraient servir de modèle pour d’autres pays. La collaboration entre les entreprises technologiques et les autorités sera cruciale pour assurer un équilibre entre la liberté d’expression et la protection des utilisateurs.

La mise en place de ces licences marque une étape importante dans la gestion des médias numériques, révélant les défis et opportunités d’une réglementation évolutive dans un monde toujours plus connecté.

[Nouveau] 4 ebooks sur le digital marketing à télécharger gratuitement

Cet article vous a plu ? Recevez nos prochains articles par mail

Inscrivez-vous à notre newsletter, et vous recevrez un mail tous les jeudis avec les derniers articles d’experts publiés.

D’autres articles sur le même thème :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *