Le détaillant chinois de mode rapide, Shein, est une nouvelle fois dans le collimateur des autorités européennes. Après une première amende infligée par la France, c’est au tour de l’Italie de sanctionner l’entreprise pour des allégations trompeuses concernant l’impact environnemental de ses produits. Un coup dur pour Shein, alors que les consommateurs sont de plus en plus attentifs aux pratiques durables des marques qu’ils choisissent.
L’essentiel à retenir
- Shein a reçu une amende d’un million d’euros de la part de l’autorité italienne de la concurrence (AGCM) pour « greenwashing ».
- L’AGCM a critiqué les messages de durabilité environnementale et de responsabilité sociale de Shein, jugés vagues et trompeurs.
- Shein a déjà été sanctionné en France pour des allégations environnementales et des remises fictives.
Les accusations de greenwashing contre Shein
L’autorité italienne de la concurrence, l’AGCM, a infligé une amende de un million d’euros à Shein, un détaillant de mode rapide fondé en Chine, pour avoir induit en erreur ses clients sur l’impact environnemental de ses produits. Cette sanction découle d’une enquête menée depuis septembre dernier, ciblant Infinite Styles Services Co. Limited, la société basée à Dublin qui gère le site web européen de Shein.
Des engagements environnementaux remis en question
L’AGCM a pointé du doigt les communications de Shein sur la durabilité et la responsabilité sociale, les qualifiant de « vagues, génériques et parfois trompeuses ». Elle a également souligné que les affirmations de l’entreprise concernant la recyclabilité de ses produits et son système circulaire étaient fausses ou, au mieux, confuses. La collection « evoluSHEIN by design » a été particulièrement critiquée pour avoir exagéré ses attributs écologiques.
Shein a répondu à ces accusations en déclarant avoir renforcé ses processus de vérification internes et amélioré son site web pour garantir que toutes les affirmations environnementales soient claires et vérifiables.
Contexte et impact des sanctions en Europe
Shein n’en est pas à sa première confrontation avec les régulateurs européens. En juillet, la France avait déjà infligé une amende de 40 millions d’euros à l’entreprise pour des pratiques similaires. Ces sanctions successives reflètent une pression accrue sur les entreprises de mode rapide pour qu’elles adoptent des pratiques plus responsables, en réponse à une demande croissante des consommateurs pour une plus grande transparence et durabilité.
Fondée en Chine, Shein s’est rapidement imposée comme un leader du secteur de la mode rapide, grâce à ses prix attractifs et son vaste catalogue. Cependant, ces récentes amendes soulignent les défis auxquels l’entreprise est confrontée alors qu’elle cherche à maintenir sa position sur le marché tout en répondant aux exigences réglementaires et aux attentes des consommateurs en matière de durabilité environnementale.