Shein, géant de la fast fashion, annonce le lancement en France de sa nouvelle plateforme de revente de vêtements d’occasion, Shein Exchange. Ce service permet de revendre des articles achetés sur Shein, offrant ainsi une solution innovante et pratique aux consommateurs. Découvrez comment cette initiative s’intègre dans la stratégie globale de l’entreprise et son impact potentiel sur le marché européen.
Un « Vinted » dédié uniquement à la revente de vêtements Shein
Fondé en 2012 en Chine et désormais basé à Singapour, Shein s’est imposé comme un acteur majeur de la fast fashion à l’échelle mondiale. Désireux d’étendre son offre, Shein lance en France « Shein Exchange », une plateforme dédiée à la revente de vêtements achetés exclusivement sur son site. Contrairement à d’autres plateformes de revente d’occasion comme Vinted ou Leboncoin, Shein Exchange se distingue par la simplicité de son utilisation. Le président exécutif du groupe, Donald Tang, a expliqué que le processus de revente est facilité grâce à l’historique d’achat des utilisateurs, permettant une transaction rapide en un clic.
Shein Exchange existe déjà aux États-Unis, où elle compte plus de 4 millions d’utilisateurs. Cette expansion en France marque une étape significative, faisant du pays le premier en Europe à bénéficier de ce service. Cette initiative s’inscrit dans une démarche visant à promouvoir une économie circulaire, appelé upcycling outre-atlantique, en offrant une seconde vie aux vêtements et en réduisant le gaspillage.
Une cible jeune et connectée
Shein, qui vend exclusivement en ligne, s’adresse principalement à une clientèle jeune, active sur les réseaux sociaux. Cette stratégie lui a permis de conquérir rapidement le marché mondial de la mode à petit prix, grâce à des collections renouvelées fréquemment. En France, cette approche rencontre toutefois des défis réglementaires. En mars 2024, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi visant à rendre les produits de fast fashion moins attractifs pour limiter leur impact environnemental. Ce texte doit encore être examiné par le Sénat.
La rapidité avec laquelle Shein réagit aux tendances de la mode et son modèle commercial basé sur des prix très bas soulèvent des préoccupations écologiques et éthiques. Néanmoins, l’entreprise continue d’innover et de s’adapter aux attentes de son public, tout en cherchant à minimiser son empreinte environnementale.
Une production de plus en plus locale
Souvent critiqué pour son impact environnemental, notamment en raison des émissions de carbone liées à la production et au transport de ses articles depuis la Chine, Shein souhaite désormais localiser davantage sa production. Donald Tang a annoncé que l’entreprise collabore déjà avec des fabricants en Turquie et prévoit d’augmenter cette part de production pour le marché européen. Cette décision vise à réduire l’utilisation du fret aérien et à rapprocher les lieux de production des consommateurs européens.
Concernant une éventuelle introduction en Bourse, souvent évoquée, le président exécutif a confirmé que Shein envisage cette possibilité. Toutefois, le choix entre la Bourse de Londres et celle de New York n’est pas encore arrêté. Le Wall Street Journal avait rapporté en novembre 2023 dernier que Shein avait déposé une demande confidentielle d’introduction en Bourse aux États-Unis.
Pour accéder au service : https://m.shein.com/fr/exchange/fr