Et un de plus ! Le 20 août 2024, OpenAI a annoncé un partenariat avec Condé Nast, l’un des plus grands groupes de presse américain, connu pour ses titres prestigieux comme Vogue, Vanity Fair et The New Yorker. Cet accord marque une nouvelle étape dans la stratégie d’OpenAI visant à enrichir ses produits, ChatGPT et SearchGPT, grâce à des contenus de qualité. Voyons en détail ce partenariat et ses implications pour l’industrie de l’IA et des médias.
Un partenariat pour enrichir l’expérience utilisateur
Le partenariat entre OpenAI et Condé Nast permettra à l’entreprise d’intelligence artificielle d’afficher des contenus issus des célèbres magazines du groupe dans ses produits phares, ChatGPT et SearchGPT. Cette collaboration s’inscrit dans une série d’accords similaires conclus par OpenAI avec d’autres grands noms de la presse, comme Time Magazine et Le Monde. L’objectif est d’améliorer l’expérience utilisateur en intégrant des informations de haute qualité provenant de sources réputées.
Les contenus de Condé Nast seront également utilisés pour entraîner les modèles d’OpenAI, contribuant ainsi à leur précision et leur pertinence. Les termes financiers de cet accord, qualifié de « pluriannuel » par le CEO de Condé Nast, Roger Lynch, n’ont pas été dévoilés. Cependant, il est évident que cette collaboration revêt une importance stratégique pour les deux parties.
Vers une concurrence de plus en plus poussée avec Google
Le lancement du prototype de moteur de recherche d’OpenAI, SearchGPT, a lancé une nouvelle dynamique dans le secteur. Ce moteur de recherche, qui combine contenus générés par intelligence artificielle et liens vers des sites partenaires, se positionne comme un concurrent potentiel de Google. Ce dernier fait face à des critiques de plus en plus fréquentes de la part des éditeurs de presse, qui constatent une baisse de trafic depuis l’intégration de fonctionnalités IA avec AI Overviews dans les résultats de recherche.
En s’associant avec des groupes médiatiques influents comme Condé Nast, OpenAI pourrait capter une partie du marché de Google, en offrant une alternative plus respectueuse des intérêts des éditeurs. Ce partenariat pourrait également encourager d’autres médias à rejoindre OpenAI, renforçant ainsi la position de cette dernière sur le marché de la recherche en ligne.
Des collaborations multiples dans un contexte tendu
Depuis le début de l’année, OpenAI a signé près d’une dizaine d’accords avec des groupes de médias prestigieux. Time Magazine, Le Monde, Financial Times et bien d’autres ont accepté de permettre à OpenAI d’utiliser leurs contenus pour entraîner ses modèles. Ces collaborations visent à enrichir l’offre de contenu accessible via ChatGPT et SearchGPT, tout en offrant aux éditeurs de nouvelles opportunités de monétisation.
Néanmoins, tous les médias ne voient pas ces accords d’un bon œil. On garde en tête que le New York Times a intenté une action en justice contre OpenAI en décembre, accusant la start-up d’utiliser ses articles sans autorisation pour entraîner ses modèles d’IA. D’autres médias, comme The Intercept et Raw Story, ont également exprimé leurs préoccupations, notamment en ce qui concerne la protection des droits d’auteur. Ces litiges soulignent les tensions croissantes entre les entreprises technologiques et les éditeurs de presse dans un paysage médiatique en pleine transformation.