Une cyberattaque par malware sur la ville d’Albi paralyse les services municipaux

Piratage informatique et hacker

Depuis le 22 avril 2024, la ville d’Albi est confrontée à une cyberattaque d’ampleur qui a mis à mal l’ensemble de ses services municipaux, forçant un retour aux méthodes traditionnelles de gestion. Cette situation soulève des questions sur la sécurité des systèmes d’information des collectivités et les réponses en cas de crise. Comment Albi et ses responsables gèrent-ils cet incident critique ? Quelles sont les implications pour les services municipaux et les habitants de la ville ?

Les cyberattaques contre les organismes publics se multiplient

On vous parlait dernièrement de l’hôpital d’Armentières, victime d’une cyberattaque, contraint de fermer son service d’urgences. Après le centre hospitalier, au tour de la mairie. Ce lundi matin, Albi a été frappée par une attaque informatique sévère, paralysant les infrastructures critiques de la ville. Les systèmes informatiques et téléphoniques de l’hôtel de ville ont été complètement arrêtés, révélant la vulnérabilité des infrastructures municipales face aux menaces numériques. Seuls le standard téléphonique et le service d’état civil ont été rapidement remis en service, grâce à des mesures d’urgence.

Les efforts pour contenir et analyser l’attaque ont été coordonnés par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), déjà expérimentée dans la gestion de crises similaires dans d’autres collectivités. Les experts de l’ANSSI ont procédé à une réinitialisation minutieuse des services pour identifier et neutraliser le malware. La complexité de cette tâche est accentuée par le nombre de données et de logiciels à examiner, prolongeant ainsi la durée de l’intervention.

Les conséquences pour les employés municipaux et les citoyens

L’attaque a contraint les employés à abandonner les outils numériques pour des méthodes manuelles, recourant à l’utilisation de papier et stylo… avec les conséquences que cela peut avoir sur une ville comme Albi, qui compte environ 50 000 habitants et plus de 75 000 dans son unité urbaine. Cette situation a non seulement ralenti le fonctionnement des services mais a aussi augmenté la charge de travail des agents municipaux. Stéphanie Guiraud-Chaumeil, la maire d’Albi, a assuré que des mesures étaient en place pour garantir la continuité du service public malgré les circonstances.

La paralysie des systèmes informatisés a également affecté les services comptables et de paie, perturbant le traitement des règlements et le paiement des salaires. La mairie a toutefois promis que les employés recevraient leurs rémunérations habituelles, avec une régularisation prévue ultérieurement.

Les implications légales et financières suite à l’attaque

Suite à la cyberattaque, des démarches juridiques ont été entreprises. La ville d’Albi a déposé une plainte auprès des autorités compétentes et a informé la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL), conformément à la réglementation en vigueur. Ces actions mettent en lumière les obligations légales des collectivités en cas d’atteinte à la sécurité des données personnelles et professionnelles.

L’incident a aussi des répercussions économiques significatives pour la municipalité. Outre les coûts immédiats liés à la gestion de la crise et à la remise en état des systèmes, la ville doit anticiper des dépenses pour renforcer ses mesures de sécurité informatique, afin de prévenir de futures attaques. Les cybermenaces ne touchent pas seulement les entreprises, mais également de plus en plus d’organismes publics.

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