Perplexity face à une poursuite pour violation de droits d’auteur par Dow Jones et New York Post

Perplexity le moteur de recherche à l'intelligence artificielle

La startup Perplexity, spécialisée dans la recherche, se trouve au cœur d’une bataille juridique avec Dow Jones et le New York Post. Ces derniers, propriété de Rupert Murdoch via le groupe News Corp, accusent Perplexity d’utiliser de manière illégale des contenus protégés par le droit d’auteur. Ce différend s’inscrit dans un contexte plus large, où les éditeurs de presse s’opposent de plus en plus à l’utilisation non autorisée de leurs contenus par les technologies d’intelligence artificielle.

Perplexity accusée d’usage illégal de contenus protégés

Le procès intenté par Dow Jones et le New York Post contre Perplexity met en avant un enjeu clé : l’utilisation non autorisée de contenus protégés par le droit d’auteur. Selon les plaignants, la startup californienne serait impliquée dans un « volume massif de copies illégales » de leurs travaux. Cette accusation vise à protéger les droits des éditeurs, alors que les technologies d’intelligence artificielle, telles que les chatbots, deviennent de plus en plus sophistiquées et peuvent extraire des informations à grande échelle à partir de sources diverses.

La plainte s’inscrit dans une tendance plus large où de nombreux médias expriment leur inquiétude concernant les pratiques des entreprises de technologie. Depuis le lancement de ChatGPT, plusieurs éditeurs, dont le *New York Times*, ont manifesté leurs préoccupations quant à l’utilisation de leur contenu à des fins de génération automatique d’informations. Cela a amené à la signature de nombreux partenariats entre acteurs des médias et éditeurs d’IA, comme ce partenariat entre News Corp et Google ainsi qu’OpenAI. Ce contexte met en lumière les frictions qui existent entre l’industrie des médias et les technologies d’IA.

La réaction du CEO de Perplexity face aux accusations

Lors de la conférence WSJ Tech Live, le PDG de Perplexity, Aravind Srinivas, a exprimé sa surprise face à cette action en justice. Selon lui, l’entreprise avait été contactée par les éditeurs « vers juin », et Perplexity s’était déclarée ouverte à des discussions. Cependant, malgré cette ouverture apparente, la situation s’est envenimée lorsque Dow Jones et le New York Post ont envoyé une lettre en juillet, mettant en avant les problèmes juridiques liés à l’utilisation non autorisée des œuvres protégées. La startup n’aurait pas donné suite, ce qui aurait conduit au dépôt de la plainte.

Perplexity a affirmé être prête à discuter d’éventuelles solutions avec les éditeurs, mais cette absence de réponse aurait probablement contribué à la détérioration des relations entre les deux parties, entraînant la procédure judiciaire.

Des précédents dans l’industrie

Ce n’est pas la première fois que Perplexity fait face à des accusations de plagiat. Avant cette action en justice, des publications comme Forbes et Wired avaient déjà pointé du doigt la startup pour avoir utilisé leurs contenus sans autorisation. Face à ces critiques, Perplexity a lancé un programme de partage des revenus pour tenter de répondre à certaines des préoccupations des éditeurs de presse. Cependant, il semble que cela n’ait pas suffi à apaiser les tensions, en particulier avec les éditeurs du groupe News Corp.

Ce programme pourrait constituer un premier pas vers une solution durable, mais il montre également à quel point l’intégration des contenus des médias dans les systèmes d’IA reste un terrain conflictuel. La capacité des IA à synthétiser des informations à partir de multiples sources soulève des questions complexes en matière de droits d’auteur, qui devront probablement être résolues par des accords spécifiques ou des ajustements réglementaires dans le futur.

Le rôle des médias dans le débat sur l’intelligence artificielle

La bataille entre Perplexity et les éditeurs de presse est symptomatique d’un débat plus large autour de l’intelligence artificielle et de ses interactions avec le secteur des médias. De nombreux éditeurs craignent que l’IA ne conduise à une dilution de la valeur de leurs contenus, en particulier lorsque ces derniers sont utilisés sans compensation adéquate. Les technologies comme les chatbots et les moteurs de recherche intelligents sont capables de résumer et de redistribuer des informations, ce qui peut réduire les visites sur les sites des éditeurs originaux.

Le challenge pour les médias est donc de trouver un équilibre entre l’innovation technologique et la protection de leurs droits d’auteur. Les débats actuels autour des droits de reproduction, des licences et des compensations financières montrent que la question reste largement non résolue.

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