Si votre structure est connectée à internet, comme la majorité des entreprises françaises, le ransomware, ou rançongiciel en français, représente une menace potentielle pour vous. Ce type de logiciel malveillant, qui prend en otage des données personnelles ou d’entreprise en échange d’une rançon, constitue une menace réelle pour la sécurité informatique.
Les chiffres récents soulignent l’ampleur du phénomène, avec une augmentation notable des attaques de rançongiciel ciblant aussi bien les grandes entreprises que les particuliers. En 2023, on a recensé les cyberattaques les plus fréquentes, qui ont poussé les entreprises à solliciter l’aide de Cybermalveillance.gouv.fr : le rançongiciel est 3ème avec 16,6 % des attaques, précédé du hameçonnage (21,2 %) et du piratage de compte (23,5 %).
Nous allons décomposer la nature du ransomware, son fonctionnement, les conséquences d’une attaque et les mesures de lutte efficaces.
Le fonctionnement d’une attaque par ransomware
Une attaque par ransomware suit généralement 3 étapes clés : l’infection du système, le chiffrement des fichiers et la demande de rançon. L’infection se produit souvent sans que l’utilisateur s’en rende compte, par le biais de phishing ou d’autres vecteurs d’infection comme les malwares et les vulnérabilités logicielles. Une fois le système infecté, le ransomware chiffre les fichiers de l’utilisateur, les rendant inaccessibles.
Il existe plusieurs types de ransomware, parmi lesquels le crypto-ransomware, qui chiffre les données de l’utilisateur, et le scareware, qui se contente de menacer l’utilisateur de conséquences si une rançon n’est pas payée. Le doxware, quant à lui, menace de publier des informations sensibles en ligne. Les vecteurs d’infection sont variés, allant du simple email de phishing à l’exploitation de failles de sécurité dans des logiciels non mis à jour.
Conséquences d’une attaque par rançongiciel
Les conséquences d’une attaque par ransomware peuvent être dévastatrices, tant pour les entreprises que pour les particuliers. Au-delà de la perte de données critiques, les victimes font face à des interruptions d’activité et à d’importants coûts financiers pour le rétablissement des systèmes. Les risques ne se limitent pas aux pertes matérielles ; la réputation et les obligations légales en matière de protection des données peuvent également être compromises.
La prévention et la sauvegarde régulière des données sont essentielles pour minimiser les risques. Une attaque réussie peut non seulement entraîner la perte de données précieuses mais aussi exposer les victimes à des risques juridiques, notamment en cas de fuite de données personnelles sensibles.
Comment lutter contre le ransomware ?
Face à la menace croissante des rançongiciels, adopter des bonnes pratiques de sécurité est la base. La sensibilisation des utilisateurs aux risques et aux vecteurs d’infection courants, comme le phishing, constitue la première ligne de défense. La mise à jour régulière des logiciels et la protection robuste des données à travers des solutions de cybersécurité comme les antivirus, les anti-malwares, et les pare-feu sont également fondamentales.
Outre les mesures préventives individuelles, le rôle des autorités et des organisations internationales est primordial dans la lutte contre les ransomwares. Ces entités travaillent à la mise en œuvre de cadres réglementaires et coopèrent pour améliorer la détection, la prévention et la réaction face à ces attaques. Ensemble, ces efforts contribuent à renforcer la sécurité du cyberespace face à la menace persistante des rançongiciels.
Vous l’aurez compris, face à la complexité et à l’évolution constante des ransomwares, une approche multidimensionnelle impliquant la sensibilisation, la prévention, et la collaboration internationale s’impose pour protéger efficacement les données et les infrastructures critiques.
Source : https://entreprendre.service-public.fr/actualites/A17303