Apple a décidé d’autoriser ses concurrents à utiliser sa technologie de paiement mobile « tap-and-go », plus connu sous le nom de Tap to pay, marquant ainsi la fin d’une longue enquête antitrust menée par l’Union européenne. Cette décision, saluée par l’Union Européenne, représente un tournant majeur pour le géant technologique, souvent critiqué pour ses pratiques commerciales restrictives.
Apple met fin à l’enquête antitrust de l’UE
Après 4 années de pression, Apple a décidé d’ouvrir son système de paiement mobile « tap-and-go » (appelé également Tap to pay) à ses concurrents. Cette décision évite à l’entreprise de Cupertino une lourde amende de la part des autorités antitrust de l’Union européenne, dirigées par Margrethe Vestager. En effet, Apple s’était montré réticent à accepter l’analyse de ses pratiques commerciales par l’UE, alors même qu’il fait l’objet de trois enquêtes en vertu de la loi sur les marchés numériques (Digital Markets Act).
La Commission européenne, en tant qu’autorité antitrust, a précisé que cette offre serait valable pour une période de dix ans. Actuellement, plus de 3 000 banques et émetteurs en Europe proposent déjà Apple Pay, ce qui indique l’ampleur de l’impact potentiel de cette décision sur le marché des paiements mobiles.
Des opportunités pour les développeurs et les consommateurs
Grâce à cette ouverture, les développeurs pourront désormais accéder à la technologie de communication NFC d’Apple. Cette technologie permet d’effectuer des paiements sans contact via des portefeuilles mobiles. Les développeurs pourront ainsi concevoir des applications de paiement pour des fournisseurs de portefeuilles mobiles concurrents, offrant aux consommateurs une gamme plus large de solutions de paiement sécurisées et innovantes.
Apple a indiqué que cette offre permettrait aux développeurs européens de proposer des paiements par « tapotement » pour diverses utilisations comme les clés de voiture, les transports en commun en boucle fermée, les badges d’entreprise, les clés de maison, les clés d’hôtel, les programmes de fidélité et les billets d’événements. Cette diversité d’applications pourrait révolutionner la manière dont les utilisateurs interagissent avec leur environnement quotidien.
Dans les mois à venir, on pourrait tout à fait imaginer des solutions de paiement comme SumUp, Zettle, Smile & Pay ou encore myPOS s’intégrer sur la technologie Apple ?
Pourquoi Apple a pris cette décision ?
Il y a 2 ans, la Commission européenne avait accusé Apple d’entraver la concurrence en empêchant les développeurs d’accéder à sa technologie « tap-and-go » pour leur portefeuille mobile. En janvier 2024, pour éviter une amende et une condamnation, Apple avait proposé de régler l’affaire. La décision de l’UE en mars 2024 dernier, imposant une amende de 1,84 milliard d’euros à Apple pour des pratiques restrictives sur son App Store, a probablement influencé cette ouverture récente.
Cette décision a été saluée par les autorités de l’UE, qui y voient un moyen de stimuler la concurrence et l’innovation sur le marché des paiements mobiles. Selon Margrethe Vestager, cette ouverture permettra aux concurrents de rivaliser efficacement avec Apple Pay, offrant ainsi aux consommateurs un choix élargi de portefeuilles mobiles.
Les paiements via mobile attirent l’ensemble des grands acteurs de la Tech : Meta de Mark Zuckerberg ont également lancé des initiatives de paiement sur mobile, d’utilisateur à utilisateur, comme avec le projet de WhatsApp Payments, mais pour le moment uniquement déployé en Inde.
Pour en savoir plus sur Tap to Pay (documentation développeur) : https://developer.apple.com/tap-to-pay/