
797 millions d’euros d’amende pour Meta, 290 millions d’euros d’amende pour Uber… les pénalités financières contre les géants de la tech américaine se multiplient. Alors que l’Union européenne vient d’imposer ses premières sanctions financières dans le cadre de la nouvelle législation sur les marchés numériques, de nouveaux acteurs majeurs comme Google et X (anciennement Twitter) pourraient être les prochains à faire face à des amendes. Cette dynamique illustre la volonté de Bruxelles de maintenir une ligne ferme à l’égard des grandes plateformes, malgré les tensions diplomatiques potentielles avec les États-Unis.
Sanctions européennes contre les géants du numérique
La Commission européenne a récemment prononcé des amendes de 700 millions d’euros contre Apple et Meta pour non-respect des règles fixées par le Digital Markets Act (DMA). Ces sanctions marquent une première application concrète de ce texte législatif censé limiter les pratiques jugées anticoncurrentielles.
Les mesures visent à restreindre les comportements qui renforcent l’dépendance des utilisateurs vis-à-vis des grandes plateformes, en facilitant notamment le passage vers des services concurrents. L’Union européenne insiste sur l’obligation pour toutes les entreprises opérant sur son territoire de se conformer aux lois locales, quelle que soit leur origine.
Google et X dans la ligne de mire
Après Apple et Meta, d’autres entreprises comme Google et X pourraient être sanctionnées prochainement. Des sources proches du dossier indiquent que des enquêtes sont en cours pour déterminer si ces sociétés respectent pleinement les dispositions du DMA.
En particulier, Google pourrait être contrainte à des mesures structurelles dans les mois à venir. La Commission envisage une décision qui obligerait l’entreprise à céder une partie de ses activités publicitaires, une initiative sans précédent dans l’histoire de la régulation européenne. Cette décision ferait suite à des préoccupations persistantes concernant la domination de Google sur le marché de la publicité numérique.
Réaction des États-Unis face à la régulation européenne
La fermeté européenne ne fait pas l’unanimité outre-Atlantique. L’administration américaine a exprimé son mécontentement, considérant les nouvelles règles comme une forme de taxe déguisée sur les entreprises américaines. Le président Donald Trump a mentionné le DMA dans un décret exécutif et a menacé de prendre des mesures de rétorsion commerciales, comme l’imposition de tarifs douaniers sur les pays européens impliqués.
Malgré cette pression, la Commission maintient sa position. Les sources internes insistent sur une approche axée sur la conformité plutôt que sur la punition, expliquant la relative modération des amendes par rapport aux précédents historiques sous l’ancienne commissaire à la concurrence.
Un possible tournant pour la politique antitrust européenne
Le dossier Google pourrait devenir un test décisif pour l’autorité européenne. Une ordonnance de cession d’actifs constituerait une première en matière de droit de la concurrence dans l’UE, surpassant même les actions menées contre Microsoft par le passé.
Ce scénario est renforcé par une décision récente de la justice américaine, qui a conclu que Google exerce une domination illégale sur deux segments clés de la publicité en ligne. Ce jugement pourrait encourager les autorités européennes à aller plus loin dans leurs mesures, tout en inspirant des actions similaires aux États-Unis.