Le 1er février 2024, Google a pris une décision qui a suscité des réactions dans la sphère des spécialistes du digital : le géant de la recherche en ligne a retiré l’accès aux caches des pages web qu’il indexe. Cette fonctionnalité, longtemps considérée comme une ressource utile, a été supprimée sans véritable alternative, laissant de nombreux utilisateurs et professionnels du référencement SEO dans l’expectative.
La fin d’une fonctionnalité ancienne
Daniel Sullivan, responsable de la recherche chez Google, a annoncé ce changement sur X (ex-Twitter), exprimant sa propre tristesse et soulignant que la fonction de cache était l’une des plus anciennes de l’entreprise. Néanmoins, il a justifié cette décision, en soulignant les améliorations significatives dans la qualité du réseau internet au fil du temps, notamment les temps de chargement plus rapides et une disponibilité quasi-permanente des sites.
La fonction de cache, qui permettait de visualiser la version d’une page au moment de l’indexation par les robots de Google, avait une utilité particulière dans les zones à faible débit, offrant aux utilisateurs la possibilité d’accéder à une sauvegarde même en l’absence d’une connexion optimale.
Les professionnels du SEO se plaignent de cette disparition
Au-delà de son utilisation conventionnelle, le cache était fréquemment exploité par les professionnels du SEO. Ces experts se servaient de cette fonctionnalité pour obtenir un aperçu des pages telles qu’elles étaient vues par les robots d’indexation. Cette suppression laisse un vide pour ces spécialistes qui devront désormais trouver d’autres moyens pour évaluer et optimiser les résultats de recherche.
De plus, le cache était également une ressource précieuse pour les internautes souhaitant consulter une version propre d’un site ayant subi des perturbations comme une cyberattaque. Il permettait également de comparer des pages avant et après des modifications ou de contourner certaines restrictions géographiques.
Quelle alternative pour voir le cache d’une page web ?
Daniel Sullivan a évoqué la possibilité d’une migration vers Internet Archive, la fameuse « Waybach machine », une initiative privée reconnue pour son archivage du web. Il s’agit d’un service qui capture les pages web, et en garde une sauvegarde, permettant de revoir les différentes versions d’une page web au fil des mois voire des années.
Cependant, les ressources d’Internet Archive sont considérablement plus faible que celles de Google, en particulier en termes de bande passante. De plus, les méthodes d’archivage de ces deux entités ne suivent pas la même temporalité, rendant complexe la mise en place d’un système équivalent.