Amazon AWS défend sa décision de mettre fin au télétravail… et invite les réfractaires à démissionner

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On peut dire qu’en matière de management et d’emploi, Amazon ne fait pas les choses à moitié. On se souvient qu’en avril 2024 dernier, Amazon annonçait réduire ses effectifs de 100 000 salariés dans le monde, tout en augmentant le recours aux robots, pour automatiser davantage ses entrepôts. La dernière actualité, qui a fait couler beaucoup d’encre, c’est la fin du télétravail et le retour à 5 jours de présentiel par semaine. Le directeur général d’Amazon Web Services (AWS), Matt Garman, a récemment défendu la nouvelle politique de retour obligatoire au bureau 5 jours par semaine. Face à la polémique suscitée par cette décision, Garman a affirmé que ceux qui ne souhaitent pas y adhérer peuvent envisager de quitter l’entreprise. Cette mesure, qui sera effective dès janvier 2025, soulève des débats au sein de l’entreprise, alors que certains employés expriment leur mécontentement quant aux avantages réels d’une telle approche.

Amazon impose un retour au bureau 5 jours par semaine

Amazon a annoncé que ses employés devront, à partir de janvier, retourner au bureau 5 jours par semaine. Cette politique marque un changement par rapport à la règle actuelle de 3 jours, et suscite de vives réactions au sein de l’entreprise. Selon Matt Garman, directeur général d’AWS, cette décision a été prise pour favoriser une collaboration en personne et pour stimuler l’innovation au sein de l’entreprise.

Garman a déclaré que cette approche est essentielle pour que les équipes puissent travailler de manière plus productive. Selon lui, travailler à distance, même 3 jours par semaine, n’a pas permis d’atteindre les objectifs souhaités. « Nous n’avons pas vraiment accompli grand-chose« , a-t-il affirmé, soulignant les défis de coordination rencontrés avec l’ancienne politique.

Un soutien mitigé parmi les employés

Selon Garman, environ 90 % des employés qu’il a consultés soutiennent cette nouvelle politique. Cependant, de nombreux employés expriment leur désaccord. Certains affirment que le retour au bureau entraîne une perte de temps en raison des trajets, et remettent en question les véritables avantages de cette mesure, citant un manque de données indépendantes qui prouveraient son efficacité.

Face à ces critiques, Garman a été clair : ceux qui ne se sentent pas à l’aise avec cette politique peuvent envisager de travailler ailleurs. Il a toutefois insisté sur le fait que cela ne devait pas être perçu négativement. « Il existe d’autres entreprises », a-t-il souligné, tout en ajoutant qu’Amazon souhaite avant tout une équipe engagée et présente physiquement pour collaborer efficacement. Une étude française, réalisée en mars 2024 par l’APEC, révélait que presque 1 salarié français sur 2 ne peut plus se passer du télétravail, au risque de démissionner… même quand son employeur s’appelle Amazon ?

La comparaison avec d’autres géants de la tech

Amazon se distingue par son approche plus stricte par rapport à ses concurrents technologiques. Tandis que Google, Meta et Microsoft continuent à adopter des politiques de retour au bureau de deux à trois jours par semaine, Amazon a décidé de renforcer ses exigences. Cette décision place l’entreprise à l’avant-garde d’une tendance qui pourrait influencer d’autres acteurs du secteur.

En tant que deuxième plus grand employeur privé mondial, après Walmart, Amazon estime que ce modèle de travail est indispensable pour rester compétitif et encourager l’innovation. Le directeur général d’Amazon, Andy Jassy, avait déjà annoncé que cette politique visait à « inventer, collaborer et se connecter » de manière plus efficace.

Un impact sur la culture d’entreprise d’Amazon

Matt Garman a également évoqué les principes de leadership d’Amazon, affirmant que ceux-ci sont difficiles à appliquer dans un environnement de travail à distance. Selon lui, ces principes, qui façonnent la manière dont Amazon fonctionne, ne peuvent être intégrés pleinement qu’au sein d’une équipe physiquement présente au bureau. On pense notamment à la méthode de réunion « 2 pizzas rule » qui est utilisée dans d’autres startups.

Garman a donné l’exemple du principe « disagree and commit » (être en désaccord, puis s’engager), expliquant qu’il est difficile d’appliquer ce concept de manière efficace lors de réunions à distance. Il a mentionné que la plateforme interne de messagerie d’Amazon, Chime, ne permet pas d’avoir des discussions franches et productives comparables à celles qui ont lieu en personne. « Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de vous opposer lors d’un appel sur Chime, mais c’est très compliqué », a-t-il précisé.

Le débat autour du télétravail chez Amazon

Le télétravail est devenu un sujet de débat majeur chez Amazon, notamment depuis la pandémie de COVID-19. Si de nombreux employés apprécient la flexibilité qu’offre le travail à distance, la direction de l’entreprise semble privilégier une approche plus traditionnelle pour répondre aux besoins de collaboration et d’innovation. Le retour à une présence en bureau obligatoire pourrait donc marquer un tournant dans la culture interne de l’entreprise.

La nouvelle politique d’Amazon soulève ainsi des questions sur l’avenir du travail dans le secteur technologique, et sur la manière dont les entreprises doivent s’adapter aux attentes changeantes des employés tout en maintenant une productivité élevée.

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