Les professionnels du digital se posent souvent la question : est-ce que l’anglais est réellement nécessaire pour faire carrière dans le numérique en France ? Est-ce que les annonces d’emploi qui mentionnent « anglais requis« , « bilingue anglais« , « anglais professionnel« , ou encore « anglais courant » sont juste un artifice pour donner l’impression d’une entreprise dynamique, mais au final n’est pas un critère réel pour l’entreprise qui recrute ?
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Il est clair que certaines offres d’emploi tech & digital sont parfois surdimensionnés, et il arrive souvent qu’une compétence exigée soit très peu – voire jamais – réellement utilisée au quotidien au sein du poste. De plus, les recruteurs, vont parfois privilégier un profil qualifié et avec une expérience poussée sur les besoins principaux de la mission (webmarketing, SEO, gestion des réseaux sociaux, développement, webdesign…), même s’il ne maîtrise pas l’anglais, notamment quand l’entreprise n’a pas réellement d’ambition internationale ou de filiales à l’étranger qui nécessite d’échanger en anglais au quotidien
Pourtant, les faits sont là : si on regarde sur un site comme E-Works, spécialisé dans les métiers du numérique en France, 1 offre d’emploi sur 4 mentionne l’anglais comme pré-requis pour candidater ! Cela signifie tout simplement que 25% des entreprises indiquent cela comme un souhait chez le candidat, et d’office cela devient donc un argument de distinction si vous vous retrouvez face à un candidat avec un profil similaire au vôtre, mais qui en PLUS maîtrise l’anglais.
De plus, le numérique et le marketing digital sont étroitement liés aux pays anglosaxons, en particulier aux États-Unis, qui font office de leader en la matière : que ce soit Google, Facebook, Microsoft ou encore Apple, toutes ces entreprises proposent des outils et solutions digitales dont la documentation est parfois intégralement en anglais, et la maîtrise de la langue de Shakespeare est clairement un avantage pour les pros du numérique qui souhaitent effectuer une veille technologique digne de ce nom.
Quelles solutions pour apprendre l’anglais ?
Il est clair qu’avoir un anglais à minima opérationnel dans le monde professionnel est un pré-requis aujourd’hui, spécialement dans l’univers de la Tech où les entreprises – que ce soit une agence, un annonceur ou une entreprise e-commerce – visent rarement que la France en terme de marché. Mais comment apprendre efficacement la langue anglaise, quand, une étude sur le niveau de l’anglais en Europe, relayée par Studyrama, indique que la France est classée seulement 31ème sur 100 pays évalués au niveau de la pratique de l’anglais ?
1/ S’inscrire à une formation de cours d’anglais en physique ou à distance
Avec l’effet du COVID-19, les formations à distance ont beaucoup plus de succès que les formations physiques. D’ailleurs, il existe une multitude d’acteurs, certains plus connus que d’autres, comme Wall Street English, qui propose des cours d’anglais à distance adaptés au monde de l’entreprise : l’avantage, si vous êtes salarié, c’est que vous pouvez financer une partie voire la totalité de votre formation grâce au Compte Personnel de Formation appelé CPF.
Le principe est simple : l’organisme de formation vous met à disposition une plate-forme à travers laquelle vous avez accès à des professeurs d’anglais selon votre niveau et vos objectifs. Les cours se tiennent ensuite en petit groupe de 3 personnes maximum, ainsi que le professeur, par visioconférence, et chaque session est organisée sur un thème : l’objectif est de vous faire pratiquer à l’oral au maximum, afin de vous aider à améliorer votre connaissance de la langue, enrichir votre vocabulaire et lever vos freins.
2/ L’échange linguistique : trouver un correspondant étranger qui parle parfaitement anglais et qui souhaite apprendre le français
Cette astuce est très intéressante si vous ne disposez pas de budget ou de droit à la formation : elle vous permet, sur la base de l’échange de bon procédé (je donne = je reçois), de prendre contact avec une personne étrangère qui parle parfaitement anglais, et qui souhaite apprendre votre langue, c’est-à-dire le français.
Le concept est simple : vous programmez chaque semaine une séance chacun, qui peut-être d’une heure, et qui permet d’échanger sur un sujet ou un thème directement via Skype, Zoom, Hangouts ou WhatsApp avec la personne en question. L’avantage est que la langue française est très convoitée par de nombreux étrangers, partout dans le monde, et il existe des personnes parfaitement bilingues anglaises en Amérique du Nord mais également en Amérique du Sud (Argentine, Brésil) et en Europe. Cela permet d’avoir un large choix possible de personne pour pouvoir mettre en place cet échange linguistique.
Il vous suffit de rechercher sur Google : il existe de nombreux sites gratuits permettant de poster une petite annonce pour trouver le correspondant idéal pour vous.
3/ L’immersion anglaise : films en VO sur Netflix, presse UK / US voire séjour à l’étranger
La troisième méthode est parfois la meilleure, encore faut-il pouvoir le faire : le meilleur moyen d’apprendre une langue est de se forcer à l’apprendre. Concrètement, vous pouvez vous mettre dans un contexte 100% anglais, à commencer par les films et documentaires que vous regardez sur Netflix, Amazon ou en Blu-ray, en les visionnant en version originale (sans sous-titre français si possible), ou encore la presse écrite ou web (les actualités ou podcast de la BBC par exemple). On peut même pousser la chose et changer la langue de son téléphone, de son ordinateur… bref, faire en sorte que tout ce qui nous entoure soit en langue anglaise.
Pour compléter cela, l’idéal est de pouvoir séjourner dans un pays anglophone : il n’y a pas mieux que de devoir demander sa baguette de pain en anglais pour pratiquer l’anglais, cela vous fera acquérir les réflexes de langue du quotidien et complètera votre apprentissage à domicile. Pour cela, les destinations sont nombreuses et pas forcément toutes aussi onéreuses que le Royaume-Uni, le Canada ou les États-Unis : en Europe, les pays scandinaves (Danemark, Suède, Norvège, Finlande) ainsi que les Pays-Bas, ou encore l’Estonie et la Slovénie sont parfaitement bilingues anglais. Encore faut-il trouver un prétexte pour y faire un long séjour : si vous êtes freelance dans le domaine du digital, ou en télétravail avec votre job, cela peut être l’occasion de vous expatrier quelques temps, non ?