E-commerce : 5 attitudes et comportements différents chez nos voisins européens

Comportement des acheteurs en ligne en Europe : Royaume-Uni, Allemagne, Belgique, Italie et Russie

À l’échelle européenne sur le plan du e-commerce, le comportement du consommateur diffère selon les pays. Si la France, 2ème marché européen en terme de CA avec 64,9 milliards € en 2015 derrière le Royaume-Uni (1er marché avec 157 milliards d’euros de CA) et devant l’Allemagne (3ème marché avec 59,8 milliards € de CA), a des codes de consommation bien ancré, nos voisins européens n’ont pas du tout les mêmes attentes ni la même façon d’acheter en ligne, et il faut prendre cela en compte avant d’attaquer ces pays.

Découvrons ensemble le comportement original des acheteurs en ligne chez nos voisins européens : le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Belgique, l’Italie et la Russie.

L’Europe : un marché du e-commerce qui change du tout au tout selon les pays

Royaume-Uni : les anglais, consommateurs en ligne les plus adeptes du Click & Collect !

En tant que marché e-commerce numéro 1 à l’échelle européenne, les anglais ont une vraie maturité dans l’achat en ligne, on considère d’ailleurs qu’ils ont  beaucoup d’avance sur la France, et que certaines habitudes d’achats chez eux se confirment dans l’hexagone quelques années plus tard.

C’est le cas de la livraison en magasin : le Click & Collect est une habitude très ancrée chez nos voisins britanniques, et ils privilégient d’aller chercher eux-mêmes leurs colis plutôt que de se faire livrer à domicile. Cependant, il est à noter que contrairement à la France, les points relai colis, qui consiste à se faire livrer dans une boutique partenaire de sociétés de livraison comme Relay Colis ou Kiala (à différencier du click & Collect qui permet le retrait du colis uniquement dans le magasin physique de l’enseigne chez qui vous avez acheté en ligne) ne connaissent pas le même succès au Royaume-Uni : même si le Click & Collect est plébiscité, le relai colis ne connaît pas le même succès qu’en France, probablement car les anglais profitent du retrait de leur achat en Click & Collect en magasin pour effectuer d’autres achats, et ainsi optimiser leurs déplacements après leur journée de travail.

Italie : les italiens payent leurs achats e-commerce en espèce et directement au livreur !

Plus communément appelé le « paiement en contre-remboursement », cette solution est proposée par plusieurs sites marchands français sans grand succès, mais c’est en Italie qu’il connaît le plus fort usage. En effet, chez l’italien, l’usage de la carte bancaire pour payer en ligne est moins répandu, et ces derniers privilégient clairement de payer leurs achats au moment de la livraison.

Pourquoi ce refus d’utiliser la carte bancaire ? Plusieurs raisons : le fait de vouloir s’assurer que le site marchand livre bien la commande effectuée, mais également une volonté de ne pas transmettre ses coordonnées bancaires de peur du piratage. Et pourquoi le paiement en espèce plutôt que le chèque ? La raison est simple : les italiens n’aiment pas les chéquiers de manière générale, ce qui ne laisse comme moyen de règlement que l’argent en main propre à donner directement au livreur.

Allemagne : les allemands achètent en ligne des vêtements en plusieurs tailles et couleurs, et font leurs essais à domicile

Côté livraison, le e-commerce en Allemagne est quant à lui positionné  sur la livraison classique à domicile, seulement il est commun que l’allemand commande le même vêtement en plusieurs tailles, et font les essais tranquillement à la maison… avant de retourner tous les vêtements qui ne leur vont pas !

En effet, une loi protège le consommateur allemand pendant 14 jours après leur achat, leur permettant de retourner à tout moment les produits achetés sans se justifier, et ceci aux frais du site e-commerce. Ainsi, les allemands ne se sont pas privés, et se servent de l’e-commerce comme un moyen d’éviter les longues files d’attente devant les cabines d’essayage en magasin, ce qui bien évidemment occasionne des frais logistiques importants pour les entreprises.

Ainsi, les e-marchands français qui souhaitent s’implanter en Allemagne devront anticiper cette explosion de coût logistique qui dégradera fortement leur rentabilité, ce qui force d’ailleurs beaucoup de sociétés françaises à disposer d’entrepôts directement en Allemagne pour rendre viable une activité e-commerce outre-Rhin.

Belgique : les belges n’ont pas un mais deux marchés du e-commerce, celui de la Flandre & la Wallonie

La Belgique n’a pas le même mode de fonctionnement sur l’ensemble de son territoire, on constate en effet deux marchés du e-commerce : la Flandre et la Wallonie. Mais un point commun les relie : ils achètent beaucoup chez les voisins proches.

Les wallons, résidents de la Wallonie, parlent majoritairement français et possèdent donc plusieurs boutiques en ligne basée dans leur région, mais consomment naturellement chez des acteurs du e-commerce bien connus dans l’hexagone : La Redoute ou encore 3 Suisses.

Quant aux flamands, habitants de la Flandre, ils comptabilisent beaucoup plus d’acteurs e-commerce sur leur propre territoire que les Wallons, mais ils vont également acheter en ligne chez le voisin néerlandais.

Le fait de cibler la Belgique en tant qu’entreprise française nécessitera donc de prendre en considération cette différence entre les régions, dont la première différence réside avant tout dans la langue pratiquée : le français pour les wallons et le néerlandais pour les flamands.

Russie : des inégalités pour les russes côté livraison sur l’ensemble du territoire

À l’échelle d’un pays, le territoire de la Russie est le plus grand du monde. La population russe est par ailleurs de 145 millions de personnes. Mais la conséquence directe de ce vaste territoire, et notamment de son relief ainsi que des conditions climatiques, c’est que la Poste russe a des difficultés à livrer dans de bonnes conditions l’ensemble des habitants, ce qui a créé des inégalités entre les russes quant à l’envoi et la réception de colis selon les régions. Qui dit problème de livraison, dit problème pour le e-commerce russe. La peur de ne pas se faire livrer est donc l’un des principaux frein au développement de la vente en ligne au sein de la nation, alors que sa population est 2,20 fois plus élevée que celle de la France… donc ce pays pourrait potentiellement être le numero 1 en chiffre d’affaires sur la vente en ligne à l’échelle de l’Europe.

Résultat, le e-commerce russe se concentre dans et autour de deux villes principalement : Moscou et Saint-Petersbourg. Les sites marchands russes qui prospèrent dans la région sont donc peu nombreux et ont du s’adapter en développant leur propre réseau de livraison afin de palier à ce problème.

Source de l’article : http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/achats-en-ligne-les-droles-d-habitudes-de-nos-voisins-europeens_1831211.html

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