Par définition selon le droit en France, le portage salarial désigne le fait d’employer un travailleur indépendant à travers une relation tripartite entre une entreprise de portage salarial, une société client et ce même travailleur indépendant. Entre le statut d’entrepreneur et celui de salarié d’une entreprise, ce dispositif est de plus en plus prisé, notamment pour développer une activité indépendante tout en restant couvert comme un salarié classique. En effet, le portage salarial a le statut de branche professionnelle grâce à son encadrement légal et sa convention collective en France. D’ailleurs, depuis 2006, l’utilisation du portage salarial augmente chaque année de 10% à 20%.
Il existe des guides complets, qui expliquent de manière détaillée l’intérêt du portage salarial, comment s’inscrire, ses avantages et inconvénients. Nous vous invitons à lire celui de Webportage, très complet sur le sujet.
Nous allons vous parler de 3 questions qui reviennent assez souvent quand on s’intéresse à cette formule d’entrepreneuriat qui séduit de plus en plus de personnes.
Le portage, comment cela fonctionne concrètement ?
Comme expliqué précédemment, le concept de portage salarial repose sur une relation tripartite entre le client (entreprise, administration, collectivité locale, association…), le salarié porté c’est-à-dire le travailleur et l’entreprise de portage salarial.
Le porté est salarié de sa société de portage salarial. À la différence d’un salarié traditionnel, il demeure totalement autonome dans l’exercice de son activité : il fixe ses propres tarifs, démarche ses clients et prospects comme il le veut, choisit ses horaires et lieux de travail, etc. Toute la partie administrative de son activité est confiée à la société de portage salarial. En fonction du chiffre d’affaires qu’il réalise, la société de portage lui verse un salaire. Cela lui permet de bénéficier des mêmes avantages sociaux qu’un salarié traditionnel.
Lorsque le porté trouve une nouvelle mission à réaliser pour un client : un contrat de prestation tri-partite est mis en place. Il permet d’encadrer légalement la mission que le porté va réaliser pour son client, tout en étant porté par sa société de portage. À l’issue de la mission, le porté va facturer son client au nom de la société de portage. Le client règle la facture à la société de portage. À partir du chiffre d’affaires ainsi réalisé par le porté, la société de portage va pouvoir lui verser un salaire.
Le portage salarial représente un réel avantage pour les entreprises clientes : il est synonyme d’une gestion simplifiée car il n’y a aucune démarche administrative à réaliser. C’est la société de portage qui s’occupe de la rédaction du contrat de prestation.
Aussi, faire appel à un salarié porté, c’est bénéficier d’une expertise externe qui pourra rester focus à 100% sur la mission qui lui est confiée.
Enfin, grâce au portage, les entreprises clientes peuvent également réduire leurs coûts car elles n’ont pas de fiche de paie à établir ni de cotisations sociales à régler.
Combien gagne-t-on en tant que porté salarial ?
En règle générale, le salarié porté touche une rémunération mensuelle selon sa facturation en y ajoutant ses cotisations sociales et ses frais de portage. Par ailleurs, pour contre balancer les frais de portage, les sociétés de portage salarial offrent un véritable accompagnement du salarié avec des formations à distances pour le préparer à sa mission, une prise en charge des obligations comptables, une mise en réseau, un accompagnement juridique…
Attention, le salarié porté peut tout de même négocier son tarif en portage salarial avec son prospect c’est-à-dire l’entreprise cliente, à partir du minimum légal évidemment. Ce minimum légal est régi par la convention collective du portage salarial, qui exige que tous les salariés portés doivent toucher une rémunération mensuelle brut conforme au minimum de
- 70% du plafond mensuel de la Sécurité sociale pour les salariés de moins de 3 ans d’ancienneté en portage salarial ;
- 75% pour les salariés de plus de 3 ans d’ancienneté ;
- 85% pour les salariés au forfait/jour.
Quelle protection sociale pour le porté par rapport au salarié ?
L’intérêt du portage salarial consiste à être couvert comme un salarié classique sans l’être. En effet, avec son statut de branche professionnelle, le portage salarial permet aux salariés portés d’être automatiquement affiliés au régime général de la Sécurité sociale et donc de profiter des mêmes prestations, à savoir : une protection sociale de base (arrêt maladie, remboursement des soins et des médicaments, cotisations retraite…) et une mutuelle d’entreprise collective en complément.
Par ailleurs, le salarié porté cotise également pour son assurance chômage durant sa mission, en cas d’arrêt de l’activité.