Si, en tant que salarié d’entreprise, vous avez toujours rêvé de lancer votre boite, sans pour autant jamais osé franchir le pas, de peur de l’échec et de se retrouver sans emploi… l’intraprenariat pourrait être la solution idéale. Mêlant à la fois les avantages du salarié, tout en ayant la capacité de développer un projet d’entreprise, ce statut semble être le bon compromis pour débuter dans l’entreprenariat. Définition, comment s’y prendre avec son employer, quels avantages et inconvénients… on fait le point.
L’intrapreneuriat : qu’est-ce que c’est ?
L’intraprenariat désigne l’initiative prise par des salariés d’une entreprise qui développent un nouveau projet innovant, tout en restant au sein de leur structure actuelle. C’est une démarche entrepreneuriale qui s’effectue dans le cadre sécurisé de l’entreprise existante. L’intrapreneur, porteur du projet, bénéficie des ressources et du soutien de son employeur pour concrétiser son idée. Ce concept permet de combiner la flexibilité et l’agilité d’une startup, avec les forces et la stabilité d’une organisation établie.
Quelles démarches adopter auprès de son employeur pour devenir intrapreneur ?
Pour naviguer vers l’intraprenariat au sein de votre entreprise, suivez ces étapes clés :
- Élaborer une proposition de valeur solide : Votre projet doit résoudre un problème spécifique, répondre à un besoin non comblé ou exploiter une opportunité de marché claire. Préparez une présentation convaincante qui met en avant la viabilité et le potentiel de votre idée… comme si vous recherchez des investisseurs.
- Identifier un parrain au sein de l’entreprise : Trouvez un cadre supérieur, un manager ou un dirigeant qui croit en votre projet et est prêt à vous soutenir. Ce parrain peut faciliter les discussions avec la hiérarchie et vous aider à obtenir les ressources nécessaires.
- Proposer un plan d’affaires détaillé : Ce document doit couvrir la stratégie de mise en marché, l’analyse financière prévisionnelle, et les ressources requises. Il doit aussi établir des étapes claires et des KPIs pour évaluer la progression du projet.
- Défendre la complémentarité avec les activités existantes de l’entreprise : Démontrez comment votre projet peut s’intégrer harmonieusement avec les lignes de produits ou services existants, ou comment il peut ouvrir de nouveaux horizons stratégiques.
- Présenter un argumentaire sur les avantages mutuels : Mettez en avant les bénéfices que l’entreprise et ses employés peuvent tirer de votre projet, comme l’innovation, le développement de nouvelles compétences, ou la création de nouvelles sources de revenus.
Quels avantages de l’intraprenariat par rapport à l’entreprenariat ?
Dans un contexte économique morose pour la création d’entreprise, opter pour l’intraprenariat plutôt que pour l’entreprenariat traditionnel présente plusieurs avantages :
- Risque réduit : Les intrapreneurs profitent de la sécurité financière et professionnelle offerte par leur employeur, diminuant ainsi les risques personnels associés à la création d’entreprise.
- Accès aux ressources : L’accès facilité à des ressources comme le financement, le mentorat, et l’expertise technique ou commerciale accélère le développement du projet.
- Réseau existant : L’entreprise offre un réseau de contacts étendu, facilitant le développement de partenariats, l’accès à des fournisseurs, ou l’entrée sur de nouveaux marchés.
- Culture et structure : Travailler au sein d’une structure établie permet de bénéficier de processus et d’une culture d’entreprise qui peuvent aider à structurer le projet.
Cependant, l’intraprenariat comporte aussi des inconvénients. La liberté d’action peut être limitée par les directives et les contraintes de l’entreprise. De plus, le partage des profits générés par le projet peut s’avérer moins avantageux pour l’intrapreneur par rapport à un entrepreneur indépendant. Néanmoins, pour beaucoup, les avantages l’emportent sur ces limites, faisant de l’intraprenariat un choix attrayant pour innover au sein de structures établies.