L’IA fait tellement couler d’encre depuis plusieurs mois, grâce à l’accélération des innovations qu’elle a permis d’atteindre, comme Voice Engine ou encore Sora, qu’elle suscite de nombreuses inquiétudes partout dans le monde. À tel point que c’est un sujet brûlant pour de nombreux gouvernements.
Renforcement de la coopération transatlantique
Cette collaboration devrait être annoncée lors d’une réunion du Trade and Technology Council entre l’UE et les États-Unis (TTC) le vendredi 05 avril 2024, selon un haut responsable de la Commission européenne qui a informé les journalistes en prévision de la conférence.
Le TTC a été créé en 2021 dans le but d’offrir un espace de discussion pour les législateurs de l’UE et des États-Unis quant à la politique commerciale et technologique, lors de cette 6ème rencontre. Malgré une domination commerciale très marquée par des géants américains comme OpenAI, l’accent est mis sur la coopération entre l’UE et les États-Unis.
L’Europe, avec son AI Act, a déjà pris le sujet à bras le corps, pour permettre de donner un cadre à cette innovation de rupture qu’est l’intelligence artificielle. Il ne manquait plus qu’une coopération entre l’Union européenne et les États-Unis sur l’intelligence artificielle pour donner un cadre à échelle plus large.
Quels seraient les points clés de l’accord US / EU en matière d’IA ?
La coopération entre l’UE et les États-Unis devrait se concentrer sur plusieurs aspects critiques de l’intelligence artificielle :
- Sécurité de l’IA : Une collaboration entre les organes de surveillance de l’IA respectifs dans l’UE et aux États-Unis pour renforcer la mise en œuvre des pouvoirs réglementaires sur l’IA.
- Normes : Un travail conjoint visant à développer des normes pour soutenir les développements en établissant une feuille de route pour l’IA.
- IA au service du bien public : Un travail conjoint sur la recherche avec un accent sur la mise en œuvre des technologies d’IA dans les pays en développement et le sud global.
Une des ambitions qui semble présente dans les deux camps concernerait l’apport des technologies d’IA aux régions en développement, dans des domaines comme la santé, l’agriculture et l’énergie.
La perception changeante de l’IA : entre risques sur la sécurité et volonté d’adoption massive
L’accent est mis sur la réduction des risques des technologies d’IA tout en accélérant leur adoption dans les économies, afin d’offrir des gains de productivité aux entreprises et aux organisations.
Alors que les États-Unis et le Royaume-Uni ont signé un accord de partenariat sur la sécurité de l’IA, la collaboration UE / US semble être plus étendue, couvrant non seulement la sécurité et la normalisation, mais également la recherche sur le bien public.
Au delà la coopération sur l’IA, d’autres domaines de collaboration US / EU émergent, notamment dans le domaine de l’identité électronique, à l’ère où la carte d’identité numérique se déploie progressivement en France, avec l’application France Identité. Les États-Unis semblent intéressés par les nouvelles opportunités commerciales créées par le portefeuille d’identité électronique de l’UE.
Source : https://techcrunch.com/2024/04/03/eu-us-ai-ttc/