Après avoir déployé sa technologie SGE – pour Search Generative Experience (expérience de recherche générative en français) – aux États-Unis en 2023, Google a lancé une phase de test en avril 2024 au Royaume-Uni de cette fonctionnalité, permettant de générer des réponses de recherche via l’intelligence artificielle (IA). Cette initiative pourrait révolutionner la manière dont les utilisateurs interagissent avec le moteur de recherche le plus utilisé au monde, tout en inquiétant la sphère des éditeurs de sites web, qui craignent un impact sur leurs audiences.
Une innovation dans la manière de répondre aux recherches en ligne
Les évolutions sont fréquentes en SEO, et il y a quelques jours, on apprenait même que Google souhaitait crawler moins de sites à l’avenir. De manière générale, Google a toujours souhaité offrir les informations les plus précises à ses utilisateurs, en affichant parfois les résultats directement sur sa page de résultat, sans avoir besoin de cliquer sur le lien d’un site web pour obtenir la réponse souhaitée. À l’heure actuelle, vous pouvez lui demander l’heure, et une horloge apparaîtra avec l’heure exacte. Vous pouvez effectuer une addition, et une calculatrice apparaîtra avec le résultat de votre opération. Vous lui demandez des informations météo, et il vous indiquera les températures du jour et à venir.
Avec les progrès colossaux en intelligence artificielle, répondre aux questions parfois complexes des utilisateurs est possible. C’est dans ce cadre que Google effectue actuellement des tests de sa technologie SGE aux UK, permettant à une panel d’utilisateurs connectés au Royaume-Uni de bénéficier d’une réponse générée par IA, en tête de certains résultats de recherche.
Google souhaite intégrer ces résultats de façon naturelle dans les résultats de son moteur de recherche, en affichant également d’autres résultats traditionnels sous forme de liens, comme actuellement, ainsi que des résultats publicitaires, dans le but de permettre aux internautes de consulter les sites s’ils le souhaitent.
Bing, par exemple, propose également des résultats générés par son IA, Copilot, mais dans un cadre spécifique et isolé du moteur de recherche. Cette approche existe également aujourd’hui chez Google, avec son outil Gemini. La différence avec SGE réside dans le fait que l’IA se déclenchera automatiquement selon vos requêtes, de façon automatique, tandis qu’avec Gemini ou Copilot, il s’agira d’un choix de l’internaute d’utiliser le service en question pour obtenir des réponses via l’IA.
Les défis de l’IA dans la recherche et l’impact pour le SEO des sites web
La principale préoccupation soulevée par l’implémentation de l’IA dans les résultats de recherche réside dans le potentiel de générer du contenu nuisible, offensant, ou comportant des biais. C’est pour cela que Google a décidé de filtrer l’apparition de SGE sur son moteur de recherche, afin de ne pas traiter toutes les requêtes des internautes, mais seulement celles jugées capable d’obtenir une réponse neutre par le biais de l’intelligence artificielle.
Par ailleurs, en dépit des inquiétudes exprimées par certains éditeurs concernant une possible diminution des visites SEO sur leurs sites, Google affirme que son objectif reste de diversifier les sources d’information et d’encourager un parcours plus approfondie de la part des utilisateurs. Il n’empêche que, depuis l’apparition de l’horloge, de la météo, de la calculatrice… sur Google, de nombreux sites web proposant ce type d’outils, comme les sites de prévision météo ou les horloges en ligne, ont connu des baisses significatives de leur trafic. À suivre.