Le Web3, c’est quoi ? Définition du Web 3.0 pour les débutants

Web3 et cryptomonnaies

Blockchain, NFT, cryptomonnaies, décentralisation, metaverse, play2earn, bitcoin, ethereum… tous ces sujets tendances ont un point commun : ils font partie intégrante de ce qu’on appelle la 3ème génération du Web, plus connu sous le nom de Web3 ou Web 3.0. Vous n’y comprenez pas grand chose ? Pas de panique : nous avons rédigé ce mini-guide sur le web3 pour vous aider à y voir plus clair. Nous allons vous expliquer la philosophie de cette approche, ce qu’il en est concrètement, et comment il pourrait changer l’internet tel que nous le connaissons aujourd’hui

Qu’est-ce que le web3 ?

Le Web3 fait référence à la nouvelle génération de technologie internet, qui repose sur une infrastructure décentralisée. Cela signifie qu’aucune autorité centrale ne contrôle ou ne réglemente l’internet, et que les utilisateurs ont davantage de contrôle sur leurs données et leur vie privée.

Quelles sont les caractéristiques de web3 ?

Il défend d’ailleurs 4 valeurs fondamentales : la décentralisation, la sécurité, la vie privée et la rapidité :

  • Décentralisé : La plus grande différence entre web3 et l’internet actuel est que le web3 est décentralisé, alors que l’internet actuel est centralisé. Cela signifie qu’il n’y a pas d’autorité centrale contrôlant ou régulant le web3, et que les utilisateurs ont plus de contrôle sur leurs données et leur vie privée.
  • Sécurisé : L’un des avantages de la décentralisation est qu’elle rend le web3 plus sûr. Comme il n’y a pas de serveur central ou de base de données, il est beaucoup plus difficile pour les pirates d’accéder aux données des utilisateurs. De plus, les données de chaque utilisateur sont stockées sur son propre ordinateur, donc même si un pirate parvenait à accéder à une base de données, il ne pourrait accéder qu’aux données d’une seule personne à la fois.
  • Privé : Un autre avantage de la décentralisation est qu’elle rend le web3 plus privé. Comme il n’y a pas de serveur central ou de base de données, les entreprises ne peuvent pas suivre l’activité en ligne des utilisateurs. En outre, les données de chaque utilisateur sont stockées sur son propre ordinateur, de sorte que les entreprises ne peuvent y accéder sans l’autorisation de l’utilisateur.
  • Rapidité : L’un des avantages d’une infrastructure décentralisée est qu’elle élimine les goulets d’étranglement. Avec l’internet actuel, tout le trafic doit passer par des serveurs centraux, ce qui peut provoquer des ralentissements aux heures de pointe. Avec le web3, chaque utilisateur dispose de sa propre connexion directe avec les autres utilisateurs, de sorte qu’il n’y a pas de goulots d’étranglement et que le trafic peut circuler librement.

Le web 3 répond au « problème » de concentration des services du Web 2 (GAFAM)

Le Web3 succède donc au Web2 (ou Web2.0) que nous connaissons à travers les réseaux sociaux (Facebook, Twitter devenu X, LinkedIn…), qui a pour symbole la concentration des services, notamment chez les GAFAM (acronyme pour « Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft »).

Prenons l’exemple d’Alphabet (Google) : quand vous utilisez les services Google, à travers son moteur de recherche (Google.fr), sa messagerie e-mail (Gmail), son système d’exploitation sur mobile (Android), son navigateur internet (Chrome) et tant d’autres services… l’infrastructure repose sur un seul et même acteur qui possède toutes vos données de manière centralisée.

Un autre exemple est Microsoft : quand vous utilisez votre console de jeu vidéo Xbox, votre messagerie e-mail Hotmail, vos outils de discussion comme Teams et Skype, ou encore lorsque vous discutez avec votre réseau professionnel sur LinkedIn, vous partagez l’ensemble de vos données personnelles avec la même entité de manière centralisée.

Le Web3 vient donc en réponse directe à cette problématique de concentration : dans la philosophie même du Web 3.0, l’idée qu’un seul acteur comme Microsoft, Google ou d’autres, connaisse toute notre vie privée pose problème. D’ailleurs, de plus en plus d’acteurs du web2 (plateformes, moteurs de recherche etc) prônent et surfent sur cette tendance de vie privée réservée, comme le moteur de recherche You.com par exemple. Le Web 3 a pour objectif de casser cette concentration.

En quoi web3 diffère-t-il de l’internet actuel ?

Comme mentionné ci-dessus, la plus grande différence entre le web3 et l’internet actuel est que le web3 est décentralisé alors que l’internet actuel est centralisé. Cela a plusieurs implications pour les utilisateurs :

Plus de contrôle sur les données et la vie privée :

Puisqu’aucune autorité centrale ne contrôle le web3, les utilisateurs ont plus de contrôle sur leurs données et leur vie privée. Ils peuvent choisir les applications qu’ils souhaitent utiliser et celles avec lesquelles ils souhaitent partager leurs données. De plus, ils peuvent choisir la quantité d’informations qu’ils souhaitent partager avec chaque application de façon totalement transparente.

Plus de sécurité pour l’utilisateur :

La décentralisation rend également le web3 plus sûr, puisqu’il n’y a pas de service central (serveurs dédiés à l’entreprise fournissant le service) ou de base de données unique que les pirates pourraient cibler. Tout est « éparpillé », comme divisé sur différents espaces indépendants et non falsifiables. Les données de chaque utilisateur sont stockées sur son propre ordinateur et non dans une base de données partagée, ce qui rend beaucoup plus difficile pour les pirates d’accéder aux données de plusieurs personnes à la fois.

Et comme les entreprises ne peuvent pas suivre l’activité en ligne des utilisateurs aussi facilement qu’avec la configuration actuelle de l’internet, les individus bénéficient d’une plus grande confidentialité. Cela promet donc moins de risques de campagne d’hammeçonage (phishing en anglais), moins de brèche informatique (vol de données privées).

Des services accessibles plus rapidement :

L’un des secteurs qui a fait accélérer le développement du Web3, c’est celui de la finance. Avec les cryptomonnaies, les utilisateurs ont découvert la possibilité de pouvoir transférer des actifs numériques de manière instantanée, à l’autre bout de la planète, sans restriction et à des tarifs compétitifs.

En Argentine par exemple, les cryptomonnaies sont devenues des valeurs refuges pour les argentins, qui l’utilisent au quotidien pour éviter l’impact de l’inflation, ainsi que la dévaluation de leur monnaie (le peso). Idem pour la Turquie, qui connaît une chute de sa monnaie, la lire turque, et qui utilisent les crypto-monnaies pour tenter de lutter contre cette chute de la monnaie.

Avec l’utilisation de portefeuilles numériques (wallet en anglais), un expatrié argentin à Paris, qui utilise le réseau Lightning Network de Bitcoin, peut transférer de la monnaie virtuelle à son père qui vit à Buenos-Aires de manière instantanée en quelques secondes. Ce dernier peut utiliser cette monnaie virtuelle chez des commerçants qui acceptent ce moyen de paiement. De nombreux centres commerciaux, commerces et même des médecins & praticiens s’y sont mis, et acceptent les paiements en crypto-monnaies.

La décentralisation réduit la distance entre les utilisateurs

Un autre avantage de la décentralisation est qu’elle élimine les goulets d’étranglement. Avec l’Internet actuel, tout le trafic doit passer par quelques serveurs centraux, ce qui peut provoquer des ralentissements aux heures de pointe. Avec le web3, chaque utilisateur a sa propre connexion directe avec les autres utilisateurs, ou en passant par des réseaux de pair à pair (peer-to-peer en anglais), sans pour autant avoir nécessité d’utiliser un tiers de confiance. Il n’y a donc pas de goulots d’étranglement et le trafic peut circuler librement.

Echange d'informations et transmission d'informations décentralisée
L’idée est de décentraliser les échanges à travers le monde

Comment le web3 pourrait changer l’internet ?

Quels sont les avantages potentiels du web3 ?

Les avantages potentiels du web3 sont nombreux et variés. L’avantage le plus important est peut-être que le web3 pourrait contribuer à décentraliser l’internet, le rendant plus résistant à la censure et au contrôle des autorités centrales.

D’ailleurs, on voit qu’aujourd’hui encore, dans l’ère Web 2.0, de plus en plus de personnes se connectent via un VPN pour préserver leurs données ou contourner certaines restrictions dans des pays limitant l’accès sur Internet. On voit également une certaine popularité des applications mettant l’accent sur la sécurité et l’anonymat comme Telegram, voire même un certain attrait pour certains à utiliser des réseaux risqués comme Thor et de manière générale le Darknet.

Pour le web3, parmi les autres avantages potentiels, citons l’amélioration de la sécurité et de la confidentialité, ainsi qu’une plus grande efficacité et transparence des interactions en ligne.

Quels sont les défis potentiels du web3 ?

Si les avantages potentiels du web3 sont importants, il faut également tenir compte de certains challenges. L’un des principaux défis est que le web3 n’en est encore qu’aux premiers stades de son développement, et qu’il ne dispose donc pas de l’infrastructure et du soutien qui seraient nécessaires pour une adoption généralisée. Pour beaucoup, le web3 et tout ce qui gravite autour (blockchain, crypto-monnaies, NFT), c’est avant tout destiné aux geeks. L’adoption massive est donc plutôt lente, car son utilisation semble difficile pour des non-initiés.

Un autre défi est que la technologie web3 est utilisée à des fins malveillantes, comme la fraude ou la cybercriminalité, ce qui rebute certains utilisateurs qui l’associent au monde de l’arnaque. Par ailleurs, la spéculation autour des crypto-monnaies n’a pas aidé : la volatilité de nombreuses valeurs ces dernières années ont également créé un déficit de confiance.

L’adoption du web3 nécessitera un changement d’état d’esprit à la fois pour les utilisateurs et les développeurs, ce qui peut s’avérer être un défi en soi.

La blockchain symbole de la décentralisation
La blockchain, symbole de la décentralisation du Web3

Quel est l’avenir du web3 ?

Quelles sont les tendances du développement de Web3 ?

Le Web3 n’en est encore qu’aux premiers stades de son développement, mais un certain nombre de tendances commencent déjà à se dessiner. L’une d’entre elles est la tendance à la décentralisation. Cela signifie qu’au lieu de s’appuyer sur des serveurs centraux, les applications web3 seront distribuées sur un réseau d’ordinateurs. Cela pourrait rendre le web3 plus résilient aux attaques et aux pannes, car il n’y aurait pas de point de défaillance unique. Une autre tendance est l’utilisation de la technologie blockchain. Les blockchains sont des grands livres sécurisés et décentralisés qui peuvent être utilisés pour suivre les transactions et stocker des données. Cela pourrait potentiellement révolutionner de nombreux secteurs, de la finance à la gestion de la chaîne d’approvisionnement. Enfin, la tendance est aux applications axées sur la protection de la vie privée. Avec le web3, et à l’ère du RGPD, les utilisateurs auront davantage de contrôle sur leurs données personnelles et sur les personnes qui y ont accès. Cela pourrait conduire à une expérience Internet plus privée et plus sûre pour toutes les personnes concernées.

Quels défis l’ecosystème du web3 doit-il relever pour être adopté par le grand public ?

Malgré les tendances prometteuses du développement du web3, certains défis doivent encore être relevés avant son adoption par le grand public. L’un de ces défis est l’évolutivité. Actuellement, certains réseaux de blockchain ne peuvent gérer qu’un nombre limité de transactions par seconde. Cela doit être amélioré si la blockchain doit être utilisée pour des applications à grande échelle comme les paiements ou la gestion de la chaîne d’approvisionnement.

Un autre défi est la facilité d’utilisation. Par exemple, de nombreuses personnes sont rebutées par la nature technique et complexe de la technologie blockchain. Il faudra concevoir des solutions accessibles pour les utilisateurs du quotidien, afin d’interagir avec les applications web3, sans avoir à comprendre la technologie sous-jacente, ni à se soucier d’aspects purement technique.

Enfin, il y a le défi de la réglementation. Avec le paysage réglementaire actuel, il est difficile pour les projets blockchain de fonctionner légalement dans de nombreuses juridictions, notamment quand certains pays empêchent l’utilisation de crypto-monnaies, comme le Maroc, l’Algérie, l’Egypte, la Bolivie, le Népal ou encore le Bangladesh. Cela doit changer si l’on veut que le web3 atteigne son plein potentiel.

Quand le Web3 va-t’il remplacer le Web2 ?

Le Web3 a le potentiel de changer l’internet tel que nous le connaissons. Il s’agit d’une solution décentralisée qui offre de nombreux avantages, notamment une sécurité accrue, le respect de la vie privée et la résistance à la censure. Cependant, le Web3 est confronté à de nombreux défis, notamment des problèmes d’évolutivité et de convivialité. De nombreux acteurs travaillent d’ailleurs à simplifier le Web3 pour le rendre accessible au plus grand nombre d’entreprises comme de particuliers, en développement des outils qui facilitent son usage.

Malgré ces défis, le web3 gagne du terrain et est développé par certaines des plus grandes entreprises de l’industrie technologique. Il reste à voir si le web3 parviendra à surmonter ses difficultés et à être adopté par le grand public.

Une vidéo expliquant en 5 minutes l’origine du Web3, sa philosophie et les usages

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