En tant que professionnel du référencement, vous savez pertinemment à quel point il est important pour votre carrière de maîtriser toutes les facettes de l’optimisation SEO. On connaît les nombreuses approches autour du référencement, comme le white / grey / black hat SEO, mais avez-vous déjà entendu parler du « SEO Parasite » ? Si vous faites de la veille régulière, vous avez du voir passer l’exemple du site OutlookIndia qui a mis en lumière cette pratique.
Dans cet article, nous allons plonger au cœur de cette stratégie que certains qualifient de « peu orthodoxe », pour vous en expliquer la définition, illustrer son utilisation concrète avec un exemple, et vous montrer comment un chef de projet SEO peut en tirer profit pour promouvoir ses clients. Préparez-vous à découvrir une dimension fascinante du SEO !
Parasite SEO définition : c’est quoi exactement ?
Le « SEO Parasite », ou parasite SEO, que certain(e)s qualifient même de « SEO à la sauvette », est une stratégie qui consiste à exploiter la notoriété et la puissance de sites Web bien établis pour améliorer le classement de votre propre contenu dans les moteurs de recherche. En d’autres termes, il s’agit de profiter du trafic et de l’autorité de sites tiers (médias populaires, plate-formes de réseaux sociaux…) pour booster votre visibilité en ligne. Cette approche peut sembler audacieuse, voire controversée, mais elle repose sur des principes solides.
Concrètement, vous publiez du contenu sur des plateformes à forte autorité, comme des blogs populaires, des forums de discussion, ou des sites d’actualités qui permettent aux contributeurs extérieurs d’y soumettre du contenu. En optimisant ce contenu pour des mots-clés pertinents pour votre domaine, vous obtenez un avantage dans les classements de recherche, car ces sites bénéficient déjà d’une crédibilité élevée aux yeux des moteurs de recherche… et pourront facilement se positionner haut sur les mots clés que vous visez.
Ci-dessous un exemple de résultats parasites sur le mot clé « meilleur grille pain » :
On voit ci-dessus que des sites comme Clubic.com, qui est plutôt historiquement dédié à l’Informatique et au numérique, ressortent premier sur le terme « meilleur grille pain »… une forme de parasitage SEO de plus en plus pratiqué par les médias en ligne pour augmenter leur trafic sur des sujets plus larges.
Exemples d’usage du SEO parasite
Maintenant que vous avez une compréhension globale de ce qu’est le « SEO Parasite », voyons comment il peut être mis en pratique et quels avantages il peut offrir.
- Publication d’articles invités : Vous pouvez écrire des articles invités de haute qualité pour des blogs bien établis dans votre secteur d’activité. En insérant des liens vers votre propre site dans ces articles, vous obtenez des backlinks précieux tout en profitant de l’audience existante du blog hôte.
- Participation à des forums de niche : En engageant des discussions pertinentes sur des forums spécialisés, vous pouvez insérer discrètement des liens vers votre site dans votre signature ou vos réponses. Cette approche peut renforcer votre autorité dans votre domaine et attirer du trafic qualifié.
- Utilisation de plateformes de partage de contenu : Des sites comme YouTube, LinkedIn Posts, SlideShare, et Medium sont des terrains propices au SEO parasite. En créant du contenu de qualité et en l’optimisant pour les mots-clés appropriés, vous pouvez obtenir un classement élevé dans les résultats de recherche… et occuper le terrain sur des mots clés importants pour vous, tout en utilisant la puissance de référencement de ces plate-formes.
Cas concret SEO parasite : la mise en place d’une stratégie de brandjacking SEO
Imaginons maintenant qu’Aaron, chef de projet SEO, travaille pour une agence spécialisée dans le B2B, avec des clients tels que des éditeurs de logiciels SaaS et des sites e-commerce pour les professionnels. Comment pourrait-il utiliser le SEO parasite pour promouvoir ses clients ? Prenons un exemple concret, qui rappelle le concept de brandjacking.
Aaron identifie un blog bien établi dans le secteur des logiciels SaaS, qui attire une grande audience. Il entre en contact avec les propriétaires du blog et propose d’écrire un article invité informatif et pertinent sur les dernières tendances en matière de logiciels SaaS. Dans cet article, il intègre des liens vers les produits de son client (un éditeur SaaS de CRM), en veillant à ce qu’ils s’intègrent naturellement dans le contenu.
Le résultat ? L’article est publié sur le blog avec les liens vers le site du client. Non seulement cela génère des backlinks de qualité, mais cela expose également le produit du client à une audience déjà intéressée par le domaine. De plus, cela renforce la crédibilité de la marque du client en étant associé à un site de confiance. C’est une approche à mi-chemin entre le placement produit, et le contenu d’information. L’enjeu est de rédiger un article utile pour le lecteur, qui respecte la charte éditoriale du média qui l’accueille, tout en promouvant votre entreprise ou vos clients.
En conclusion, le « SEO Parasite » peut être une stratégie efficace lorsque vous l’utilisez de manière réfléchie et éthique. En exploitant l’autorité des sites tiers, vous pouvez améliorer votre référencement et promouvoir vos clients de manière innovante. Gardez à l’esprit que la clé du succès réside dans la création de contenu de qualité et dans le respect des règles de chaque plateforme utilisée. Alors, prêt à explorer cette dimension du référencement ?
Pourquoi cette pratique de parasitage SEO a fait le buzz dernièrement avec le cas d’Outlook India ?
Le concept de parasite SEO n’est en réalité pas nouveau : depuis toujours, les référenceurs se servent de la popularité des sites externes pour promouvoir leur propre site web. Mais l’affaire d’OutlookIndia a fait apparaître une nouvelle tendance : celui d’exploiter le parasite SEO en utilisant des liens d’affiliation (marqué no-follow ou sponsored) plutôt qu’un lien SEO do-follow. Oui, oui, vous avez bien lu : certains référenceurs ont rédigé puis publié des articles sur le portail d’OutlookIndia.com en y insérant des liens affiliés, via des programmes sur lesquels ils sont inscrits en tant que partenaire d’affiliation.
La mécanique est simple : les articles rédigés par les auteurs contiennent des liens d’affiliation cliquables, qui, lorsqu’ils sont visités par des utilisateurs, peuvent déclencher une rémunération selon l’action de l’internaute (par exemple un achat sur le site en question). L’objectif des adeptes de cette technique est de transformer des lecteurs de l’article en acheteur, en les incitant à cliquer sur le lien d’affiliation, pour toucher une commission en cas d’achat sur le service promu par l’auteur.
Un exemple avec cet article sur les « 7 meilleurs compléments alimentaires de collagène »
Voici un exemple de parasitage SEO sur Outlook India : on voit ci-dessous un article qui parle des meilleurs compléments alimentaires pour le collagène de la peau. Il s’agit en fait d’un article payé par l’auteur (acheté auprès du média Outlook India), qui souhaite se positionner sur des mots clés concurrentiels, tout en profitant de l’audience et de l’autorité d’Outlook India :
L’auteur a listé 7 marques de collagènes, auprès desquels il est affilié, qu’il présente en détail comme un guide d’achat, et a inséré un lien d’affiliation pour chaque produit à la fin des paragraphes correspondants. Si le lecteur est intéressé, il peut cliquer, et s’il achète le produit… l’auteur de l’article touchera une commission, tandis que le média OutlookIndia ne touchera rien sur ces ventes d’affiliation, mais aura probablement facturé l’article à prix fixe à l’auteur. L’enjeu pour l’auteur est donc de générer un revenu supérieur à son investissement.
En résumé, avec cette technique, vous pouvez générer du trafic sur vos liens d’affiliation sans posséder de site internet. Il vous suffit d’investir sur des articles sponsorisés à publier sur des médias externes, puis de bien vous positionner sur Google grâce à la popularité de ces sites, et transformer ce trafic en revenu d’affiliation… et vous serez un « parasite SEO » !